Hier, le 2 avril, nous avons loué une voiture pour faire le tour de Basse-Terre. Nous étions avec Normand (pas le mien) du voilier «Horizonte Sereni». Ce matin nous avons décidé de descendre aux Saintes. Nous avons quitté notre ancrage à 10h45. Très peu de vent, SE, le long de la côte, avec le génois ouvert au cas où «ça adonne». Par contre, au Sud de l'île, carrément dans l'nez. Comme il ne reste plus aucune place pour s'ancrer (sauf à l'Ouest du Pain de Sucre), car la municipalité a installé des boules d'ancrage partout, nous avons pris une des deux dernières boules de L'Îlet à Cabrit à 17h30. Nous avons entendu Normand de «Horizonte Sereni» sur la VHF, quelques minutes plus tard, qui avait finalement décidé de descendre aussi aux Saintes. Comme il est seul, mon homme a mis l'annexe à l'eau pour l'aider à prendre la dernière boule d'ancrage de l'endroit. Si tous les plans reste les mêmes, nous envisageons quitter demain, après avoir fait les papiers de sortie, pour une navigation d'environ 24 heures, direction Le Marin en Martinique.
mardi 3 avril 2012
St-Martin à Deshaies, Guadeloupe
Nous sommes arrivés à Deshaies le jeudi 29 mars à 10h45 (16°18'.491N 061°47'.894W) après une navigation légèrement plus houleuse que prévue. C'est avec la levée du pont de 17h30, le 27 mars, que nous avons quitté le lagon pour nous mettre à l'ancre dans la Baie de Marigot, St-Martin. Le lendemain matin, à 4h45, nous levions l'ancre pour contourner l'île par le côté Hollandais. Comme le vent était presque nul, nous n'avions que la grande voile d'ouverte avec le moteur. Au Sud de l'île, nous ouvrons le génois avec le moteur toujours en fonction pour augmenter notre vitesse. Je vais me coucher vers 8h00 et Normand surveille la roue. À 12h15, j'entend un «bang» malgré mes bouchons d'oreilles. Je me lève et j'aperçois les lignes de pêche que Normand a installées. Je lui dit «T'a pogné quelque chose» et il me dit «ouais». Il avait mis le moteur au neutre. Nous étions au Sud de St-Barthélémy avec Saba (St-Eustatius) à notre tribord. Il regardait derrière le voilier en disant «Ouais, j'ai pogné, on va baisser les voiles et descendre l'annexe». Perplexe, je suis montée dans le cockpit pour voir derrière le voilier «la bête» en question. Nous étions côte à côte, les yeux braqués sur l'arrière du voilier. Je lui ai répondu «O.K, j'affale les voiles». La «bête» en question était un long câble d'environ 50', avec à chaque extrémité une bouée blanche et ça sert à installer des filets de pêche. Nous étions quand même en mer mais avec peu de vent et une vague d'environ 5' au 10 secondes. Une fois l'annexe à l'eau, Normand a descendu faire une inspection visuelle. Le câble est enroulé dans le «shaft» (O.K, l'arbre de transmission c'est mieux) et l'hélice ne semble pas avoir subit de dommage. Pour le reste, ce sera à voir... Après 5-6 plongées, il ne réussit pas vraiment a demeurer assez longtemps sous l'eau pour pouvoir être fonctionnel. L'eau c'est pas vraiment son élément. Je me change pour aller constater les dégats. Avec masque et palmes, je plonge à mon tour. Finalement, peut-être pas si pire. Une partie du câble est enroulé autour de l'arbre d'hélice, derrière le coupe orin. L'hélice n'a rien. Le reste du 50' traine à l'arrière du voilier. Nous fixons cette partie à un taquet à l'arrière du voilier, pour pouvoir me servir du câble pour avancer vers la partie à couper. Comme le câble semblait enduit d'huile, probablement pour l'empêcher de pourrir, il était impossible de le couper avec notre couteau Rapala. Nous avons dû utiliser un couteau à steak, avec des dents. J'en ai d'ailleur échappé un au fond. Après une dizaine de plongée, le câble fût complètement dégagé. Évidemment, nous l'avons conservé dans l'annexe pour éviter qu'un autre s'y coince. Étant donné que le câble était recouvert de plusieurs coquillages, nous nous sommes retrouvés avec de multiples petites coupures sur les bras et les doigts. Donc, ça prend un ou deux bon couteaux avec des dents, de bon gants et, idéalement, un cours de plongée avec l'équipement à bord. Nous avons donc repri notre route sans aucun autre dommage apparent. Après une bonne douche, des diachylons sur les coupures, je suis retournée me coucher jusqu'à notre changement de surveillance à 19h00. Plusieurs grains durant la nuit, que j'ai pu contourner sauf 2. Du courant contre nous, plus fort que prévu, et 1 1/2 heure perdue à «travailler» sur le cable. C'est ce qui a donné l'heure tardive de notre arrivée.
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