jeudi 24 février 2011

Les photos de Puerto Rico


N'oubliez pas de consulter le texte, plus bas, concernant notre traversée et les détails liés à ces photos.

Ciel du soir, le 13 février, dans le Mona Passage.

Pendant mon quarts de nuit, le repos du guerrier. Ça prend quelqu'un en forme pour compléter les formalités et, surtout, pour s'y rendre. Pas toujours évident.

Notre arrivée à Boqueron, Puerto Rico.

Les formalités complétées, nous hissons le drapeau de Puerto Rico.

Les trois mousquetaires à Cabo Rojo, P.R.

Un oiseau dans les Mangroves.

Les racines des Mangroves. Tous les navigateurs savent qu'en cas d'ouragan ou de vents très forts, nous pouvons attacher le voilier à ces racines qui sont extrêmement solides.

Le phare de Cabo Rojo.

Ciel du matin, le 19 février, à la sortie de Cabo Rojo.

Tunnel sous les Mangroves, La Parguera.

Ciel du soir, le 19 février, La Parguera.

Ciel du matin, le 20 février, La Parguera.

La "pataugeuse" de Gilligan's Island.

Notre p'tit coin de plage près de Gilligan's Island.

Le Pina Colada de Normand, restaurant "Jacinto" Gilligan's Island.

La ville de Ponce.

De la République Dominicaine à Puerto Rico


Ma connexion internet n'étant pas aussi bonne que je croyais, je vous envoi les photos plus tard. Nous avons finalement quitté Samana (R.D) à 17h45 le 12 février. Déjà le vent avait forci jusqu'à 22 kn avec de bonnes vagues jusqu'à 10 pieds, dans l'pif. Disons que le premier 6 hres de navigation fût houleux. Une fois à la pointe de Macao, le temps s'est lentement calmé pour nous permettre une navigation beaucoup plus confortable. Nous avons dû faire un peu de slalom entre les nuages menaçants, vers 21h30 le 13 février, afin d'éviter un grains qui se dirigeait vers nous. Nous en avons été quitte pour quelques gouttes de pluie, sans plus. Un peu à l'image de notre approche de la République Dominicaine, nous avons dû ralentir la vitesse au minimum pour nous permettre d'arriver de clarté à Boqueron, Puerto Rico. Nous y serions arrivés à 2h00 si nous avions maintenu notre vitesse. L'Albatros s'est fait accosté par un bateau sans feux de navigation, la Coast Guard, mais ils ont été très gentil. Nous nous sommes finalement ancrés à 7h15, au fond de la baie et tout près de la marina (18°01'.375N 067°10'.805W). Je me suis couché aussitôt car j'avais mon 6 heures de nuit dans l'corps. Comme Normand avait bien dormi, il a quitté avec les autres pour se rendre en taxi à Mayaguez afin de faire les douanes. Avec le "cruising permit" américains, aucun problème et gratuit (sauf pour le taxi, bien sûr). Nous y sommes restés 4 jours, puis avons repris lentement la route. Un fois "le Mona Passage" fait, on peut dire que les vrais vacances commences. Disons que nous sommes un peu moins à l'écoute de la météo et des plans de route de longue navigation. Après le Gulf Stream, le Mona Passage est le deuxième "piège" redouté des navigateurs. Maintenant on joue aux touristes, on fait de petite navigation et on profite de la vie.
Nous avons quittés Boqueron à 10h00, le 18 février, direction Cabo Rojo. Nous y sommes arrivés à 12h00 (17°56'.531N 067°11'.889W). L'annexe est mise à l'eau et nous explorons les alentours mais, comme le ciel est menaçant, nous revenons au voilier et Normand en profite pour nettoyer la coque de "Sweet Madame Blue".
Le lendemain matin, départ à 5h30 direction La Parguera. Belle navigation dans un calme plat de vent et de vague donc, à moteur. Nous nous ancrons à 8h45 (17°58'.203N 067°03'.648W). Nous avons sillonné le coin en annexe, et avons pu naviguer dans un beau tunnel bordé de Mangroves. Il nous aura fallut un bon 45 minutes pour nous trouver un endroit afin d'y laisser nos annexes (nous sommes 4) et de visiter la ville. Décevant. Beaucoup de restaurants et de boutiques de souvenirs, mais vraiment rien d'autre.
Nous avions prévu y rester 2 jours mais, devant le peu d'attrait de l'endroit, nous avons quittés le lendemain matin à 6h20 pour Gilligan's Island. Cette fois une belle navigation à voiles et moteur. Nous avons jetés l'ancre à 9h00 (17°56'.794N 066°52'.401W). Comme nous sommes dimanche, l'endroit est surpeuplé. Il y a même un traversier qui amène les gens sur l'île où ils sont tous agglutinés dans environ 3 pieds d'eau. On se croirait dans une piscine public de Montréal une journée de canicule. Nous nous sommes trouvés un coin moins populeux pour y passer la journée; une petite rivière bordée de Mangroves. Le lendemain matin, la "gang" part en excursion de randonnée pédestre pendant que Normand et moi, ainsi que Roger de Monelisa, profitons de la matinée pour paresser. Nous les rejoindrons au restaurant "Jacinto" pour diner, et Normand expérimente encore le Pina Colada. C'est devenu un nouveau défi pour lui: à quel endroit se trouve le meilleur Pina Colada? Nous finissons la journée dans l'eau de Gilligan's Island (comme nous sommes lundi, c'est moins peuplé).
Départ à 7h00 le matin du mardi 22 février. Du vent de 18 kn, ENE donc encore dans l'pif, avec de bonnes vagues de 5 pieds et plus. Disons que ce fût un peu plus sportif comme navigation mais, de si courte durée que ce fût tolérable. Nous nous ancrons à Ponce à 11h00, juste à côté de la marina "Ponce Yacht and Fishing Club" (17°57'.993N 066°37'.111W). N'espérez aucun service venant de cette marina car c'est un club privé. Pour y accoster notre annexe ou prendre une douche c'est 10$ par personne. Après nous êtres rapportés aux autorités, via Skype, Normand commence le remplissage du diesel et du réservoir d'eau. En passant, il y a bien de l'essence et du diesel ainsi que de l'eau à cette marina mais, ATTENTION. Lors de notre arrivée, le préposé nous a chargé 0.25$ le gallon d'eau, et en argent, car il disait ne pouvoir le charger sur la facture. Comme le lendemain nous avions encore besoin de 10 gallons d'eau, il nous en a coûté que 0.10$ le gallon et sur la même facture que l'essence. Y a-t-il quelqu'un qui s'est rempli les poches? Hier, le 23 février, journée magasinage à Ponce. La Plaza del Caribe Mall: gros centre commercial avec Sears, 6 salles de cinéma et toute les boutiques connues. Idem aux Galeries d'Anjou. Après un bon repas copieux de mets chinois, direction Walmart. Comme nous étions à plusieurs milles de là, un bon samaritain à bien voulu nous y conduire en deux groupes de 4 personnes. Super gentil. Nous en avons profité pour faire une bonne épicerie.

mardi 22 février 2011

Résumé de la République Dominicaine


Enfin une connexion internet qui me permet de vous faire parvenir quelques photos. Nous avons beaucoup navigué depuis les derniers jours, ce qui nous a conduit jusqu'à Ponce (prononcer Poncé) Puerto Rico. Avant tout, un retour sur la République Dominicaine.

Ville de Puerto Plata, République Dominicaine.

Plage de Sosua. Endroit très très touristique.

Je trouve qu'il ressemble au père d'Indiana Jones dans "Indiana Jones and the last Crusade". Le rôle est tenu pas Sean Connery.

Tout le long de la côte de la République Dominicaine, nous longeons de magnifiques montagnes. Nous avons l'impression de naviguer dans le bas du fleuve, mais avec chaleur et eau bleu.

Chez nous ce sont les fôrets de conifères, ici, ce sont des fôrets de palmiers. Wow!

La magnifique plage d'Escondido (El Vallee sur les cartes).

La pointe Nord-Est de la République: Cabo Cabron.

La ville de Samana.

Un incontournable dans cette ville; le restaurant "El Rancho du' Vagabond". C'est un ami qui nous l'a conseillé et il avait raison, c'est DÉLICIEUX. Restaurant tenu par un italien où l'on sert la meilleure pizza de toutes les antilles (je n'ai pas encore expérimenté les autres pizzéria, mais c'est vrai qu'elle est succulente), avec une belle terrasse extérieur. Voici les coordonnées: Calle Cristobal Colon 4A. Tél:809-538-3800 et cell:809-904-3256. Si ce n'avait été de l'accueil des "autorités" qui insistent vraiment trop pour une "petite commission", j'aurais vraiment aimé avoir la possibilité de visiter ce pays. C'est vraiment à couper le souffle. Malheureusement pour eux, la plupart des navigateurs qui remontent vers le Nord, font tout pour éviter de s'y arrêter. Nous avons même dû débourser un autre 15$ d'amende, car notre "despacho" indiquait Puerto Rico plutôt que Samana. La cerise sur le sundae... La journée de notre départ, les autorités devaient venir nous porter notre "despacho" à 16h30 à notre voilier, et idem pour les autres, dont deux voiliers américains. À 17h15 toujours aucun signe des autorités. Le propriétaire du catamaran "Babe" met son annexe à l'eau pour se rendre au quai de la marine. Le responsable est sur le quai avec nos papiers, mais il ne trouve pas de bateau disponible pour venir nous les porter!!! C'est le proprio. de "Babe" qui a servi de taxi. Pas fort comme organisation...

jeudi 10 février 2011

De Puerto Plata à Samana

Comme à maintes reprises depuis le début de notre aventure, nos plans ont été changé au cours de la journée de samedi le 5 février. Le plan initial était de quitter la marina à 23h00, pour une navigation de nuit jusqu'à Sosua. Vers 9h30, les hommes ont commencé le remplissage des bidons de diesel et des réservoirs d'eau. Par la suite, direction bureau des autorités pour obtenir notre "despacho" (clear-out). Contrairement aux autres pays visité, nous devons en demander un à chaque port officiel que nous visiterons. Nous aurions dû le demander pour la ville de Samana, car c'est le prochain port que nous devions visiter mais, une petite erreur à fait que nous l'avons demandé pour Puerto Rico. Nous devions donc, en principe, nous rendre à Puerto Rico, sans possibilité d'arrêter à Samana. Dans les faits, c'est pratiquement impossible car nous n'avons jamais assez de diesel pour faire tout ce trajet. Le prix du "despacho", en marina, est de 20$. Au retour, apprenons que "Prana" a décidé de quitter à 14h00 plutôt que ce soir. Comme les vents ont forci en cours d'avant-midi, je ne veux pas le suivre et préfère attendre à ce soir, tel que prévu initialement. "L'Albatros" et "Monelisa" prennent la même décision car ils ont la même force de moteur que nous. Nous profitons donc des plaisirs de la piscine une dernière fois et, enfin, je peut goûter au fameux Pina Colada (sans alcool). C'est vrai qu'il est absolument délicieux. Croisons le couple Américains du voilier "My Bonnie", et eux quitte demain matin car la météo semble plus propice. Après discussion décidons de les suivre. Nous avons quitté la marina le matin du 6 février, dès la clarté établie et avons filé vers l'Est. Nous avons hésité entre Sosua ou poursuivre à Rio San Juan, mais une averses et possiblement un grain au loin nous a fait nous ancrer dans la baie de Sosua à 10h00 (19°45'.529N 070°31'.211W). Comme un peu partout où l'on s'ancre en République Dominicaine, nous avons eu la visite du "commandanté" et de s'est acolytes pour vérifier notre "despacho". Moyennant une "commission" de 10$, par voilier, nous avons pu rester à cette endroit jusqu'au moment de notre départ. Avons quitté à 1h00, le matin du 7 février, direction Rio San Juan. Une navigation mouvementée. Vagues croisées et vent assez fort avec plusieurs averses et orages. Disons que nous avions hâte d'arriver. Nous nous sommes ancrés à 8h00, après une délicate entrée entre les récifs (19°38'.600N 070°05'.389W). Comme le temps est toujours incertain, nous tenons les hublots fermés et allons se coucher dans une chaleur suffocante. Après analyses de la météo, discussions avec "les mousquetaires" (2 autres voiliers avec nous) et le couple Américains, décidons de quitter à 3h00 pour Escondido. Bonnes vagues à la pointe de Cabo Frances Viejo puis, lentement, elles s'aténuent pour nous permettre une belle navigation, avec P.A. qui fait tout le travail. Quel superbe paysage. Nous longeons la côte qui est bordée de majestueuses montagnes (je vous envoie des photos dès que j'ai une connexion internet valable). Nous nous ancrons à 15h00 dans un endroit paradisiaque (19°17'.180N 069°19'.641W). Encore là, avons eu la visite "des officiels" et le coût: 2$ plus petite bouteille de Rhum à 3$ pour nous, 3 bières pour "Monelisa", 7$ pour "L'alabatros" et "My Bonnie" a acheté du poisson au gars qui conduisait la chaloupe qui trimballait "les autorités". Ils sont toujours très polis mais insistent pour avoir un "p'tit quelque chose". Avons quitté le lendemain à 6h00, afin de passer la pointe de Cabo Cabron avant 9h00. Malheureusement les vents et la vague étaient beaucoup plus fort que prévu et ne faisions que 3 kn sur le fond lorsque nous avons contourné la pointe. Par la suite, ça s'est atténué très lentement, et ce n'est qu'à la pointe de Samana que ça devenait plus agréable. "Prana", qui avait toujours une journée d'avance sur nous, a pu nous guider pour nous mettre à l'ancre et, comme d'habitude, "les autorités" se sont pointées. Comme notre "despacho" n'était pas pour Samana, nous avons dû débourser un autre 10$ et, contrairement aux autres, nous étions dans un endroit moins sécuritaire selon eux et, Philippe, qui parlait français, nous a "offert" un mooring au fond de la baie à 10$. Pourquoi pas. Nous y sommes donc depuis hier (19°11'.985N 069°19'.993W).

samedi 5 février 2011

République Dominicaine


La vie de marin étant toujours imprévisible, je vous envoi quelques photos à la sauvette car, au lieu de quitter ce soir à 23h00, comme initialement prévu, nous quitterons notre marina à 14h00 pour se rendre à l'ancrage à Sosua. Évidemment, si les vents ne forcissent pas trop.
Depuis notre arrivée, il y a une semaine, nous avons profité des installations de Ocean World Marina, pour nous "payer" du bon temps. Farniente autour de la piscine, restaurant, lecture et visite de Santiago en taxi-autobus, avec une guide québécoise qui demeure ici depuis deux ans.
Les prochaines étapes de navigation sont de longer la côte Nord de la République pour atteindre Rio San Juan le premier matin puis, la nuit suivante, se rendre à Escondido pour ensuite, soit descendre dans Samana ou, si la fenêtre météo est là, traverser le "fameux" Mona Passage et se rendre à Boqueron (Puerto Rico). Comme les Alizés sont très fort le jour, il est recommandé de naviguer la nuit, car les vents, dans l'pif, sont beaucoup plus calme.

Les montagnes nous entoure et c'est de toute beauté.

La piscine de Ocean World Marina.

Les hommes attablés au bar de la piscine. De gauche à droite: Louis (L'Albatros), derrière le comptoir Denis (Prana), Normand (Sweet Madame Blue) et Roger (Monelisa).

Lors de notre journée à Santiago. Champs de tabac.

Manufacture où l'on roule les cigares et, le tout, à la main.

Petit lézard sur le mur de ciment.

Ville de Santiago entourée de montagnes.

vendredi 4 février 2011

Des Bahamas à la République Dominicaine


Mieux vaut tard que jamais... Je sais, ce fût long, mais j'ai enfin une connexion potable. Nous avons quittés la marina d'Emerald Bay le mardi 18 janvier, sans Nemea. Comme ceux-ci doivent remonter vers le Québec au printemps, leur plan de navigation n'est pas le même que nous. Nous avons eu une belle navigation à voile, au début, puis, moteur vers la fin, car les vents sont tombés à 5 kn. Nous avons pu discuter avec Jean-Denis et Louise (Nemea) sur VHF, car ils sont en direction de Hog Cay, au Sud de Georgetown. Nous, nous nous rendons (ça fait beaucoup de nous!) à Calabash Bay, à Long Island. Nous réussissons à nous ancrer, à la deuxième tentative, car le fond ne tenait pas très bien, à 14h15 (23°38'.335N 075°20'.321W). Une chance que la brise est bonne car la température frise le 40°C avec l'humidex. Nous voulions tenter de rallier Rhum Cay, afin de diminuer la navigation vers Mayaguana, mais c'était vraiment impossible. Nous avons eu la belle surprise de voir Nemea se joindre à nous en fin d'après-midi. Ils ont décidé d'aller visiter Long Island. Avec le taux d'humidité, Normand a passé la nuit dans le cockpit et moi, j'y est aussi débuté ma nuit de sommeil.

Couché de soleil à l'Ouest, le 18 janvier, Calabash Bay, Long Island.

Levé de la lune à l'Est, le 18 janvier, Calabash Bay, Long Island. (Si vous faites un "zoom" sur cette photo, vous verrez les propriétaires enlacés à l'avant du Catamaran et je leur est fait parvenir cette photo).

À notre réveil, le matin du 19 janvier, le taux d'humidité était tellement élevé que le voilier dégouttait de partout. Les hublots étant restés ouvert, il y avait des "flaques" d'eau sur le plancher. Nous avons quitté notre ancrage à 6h45 direction Mayaguana. Une navigation d'une trentaine d'heure. C'est la dernière île au Sud-Est des Bahamas, et c'est là que nous ferons notre sortie officielle du pays. Nous savons, par le Réseau du Capitaine, qu'il y a trois autres voiliers québécois à 1/2 journée devant nous. Nous atteignons Rhum Cay à 12h30 et sommes à moteur, car le vent, d'à peine 10 kn, est SE (dans l'pif). Navigation assez "pépère". Nous avons croisé 2 porte containers, en après-midi puis, le calme total par la suite. À 20h00 je m'étends pour la soirée et sommeille un peu. Il faut dire que P.A. fait tout le travail, mais nous devons quand même surveiller un peu. Je reprend la roue de 00h00 à 6h00 et Normand fait sa nuit. Même si la pleine lune m'accompagnais, je n'ai jamais vu l'île de Samana (celle des Bahamas).

Ciel du matin le 20 janvier, au Nord de Mayaguana.

Comme j'étais à moteur toute la nuit, j'ai vraiment pris un Cap à l'Est et piqué au Sud de Samana, afin de raccourcir mon millage. Ce fût payant. À 6h00, lorsque Normand a repris la surveillance à la roue, nous avons pris un Cap à 180° avec un beau vent travers de 15 kn. La pointe Ouest de Mayaguana a été "rock'n'roll", car nous avions de la vagues croisées, mais nous nous sommes finalement ancrés à 15h00 dans Abrahams Bay (22°19'.604N 073°01'.790W) au côté des autres voiliers québécois: "L'Albatros", "Monelisa" et "Prana".

Ciel du soir le 20 janvier, Abrahams Bay, Mayaguana.

C'est le lendemain matin que nous nous sommes rendus au bureau des douanes pour faire notre "clear-out" du pays. 20$ par personne et c'est vraiment pas nécessaire car, l'année dernière, nous avions omis d'en faire un et nous n'avons jamais eu de problème. Par contre, comme nous descendons plus au Sud, nous ne voulions pas prendre la chance d'avoir des problèmes. Au retour, à 14h30, je me suis étendue, car nous devrions quitter à 21h00, en flottille de 4 voiliers.
Lorsque j'ai démarré le moteur, le GPS m'a encore fait faut bon! Une chance que Prana est devant moi, nous décidons de poursuivre notre route avec eux car, de toute façon, il n'y a absolument aucun service à Mayaguana. À notre sortie, la vague est assez formées et courtes. Nous ne pouvons mettre P.A. alors c'est Normand qui est à la roue. Une demie grande voile et génois mais la gite est trop forte. Nous diminuons encore la grande voile et coupons le génois car naviguons au près serré. Réussissons à se suivre d'assez près, ce qui est bien pour moi même si j'ai un GPS portatif. Vers 4h00, je tente à nouveau d'ouvrir mon écran de "chart plotter" et, YOUPI! Il fonctionne. Juste à temps pour faire notre entrée dans le Caïcos Bank.

Ciel du matin le 22 janvier, au Nord des Turks & Caïcos.

Nous faisons notre entrée les 4 voiliers à la queue leu-leu: l'équipe des TROIS MOUSQUETAIRES. Nous nous ancrons à 8h30 dans Sapodilla Bay (T & C) (21°44'.512N 072°17'.338W). Je me couche par la suite et, comme Normand a bien dormi cette nuit, va avec les autres gars pour tenter de faire les douanes aujourd'hui. Au retour, à 16h00, peine perdue. Le responsable est absent pour le reste de la journée et, demain dimanche, c'est fermé. Nous serons donc confinés à nos voilier pour la fin de semaine.

Nos trois copains à l'ancrage dans Sapodilla Bay (T & C).

Ciel du soir le 22 janvier, Sapodilla Bay (T & C).

Les douanes ont été faites le lundi matin, au coût de 98$, en à peine 30 minutes, pour les 4 voiliers. Après ce fût la course au diesel pour Normand. Pas évident avec un diable et 3 x 5 gallons à traîner sur la plage. Le lendemain, Normand réussi à se rendre à l'épicerie sur le pouce. 5$ pour aller et 5$ au retour sans même attendre. Les autres s'y sont rendus avec leurs bicyclettes, et ont reçu l'averse qui nous est tombée dessus en après-midi. Mercredi le 26 janvier, réunion de toute l'équipe car une fenêtre météo se pointe pour descendre. En après-midi, le "clear-out" à 15$. C'est déjà moins onéreux qu'aux Bahamas mais, si jamais nous remontons par cette route, nous éviterons probablement de faire des douanes ici et se contenterons de nous mettre à l'ancre. Il n'y a vraiment pas beaucoup à voir et l'eau n'est vraiment jamais aussi belle qu'aux Bahamas.

Ciel du soir le 26 janvier, Sapodilla Bay (T & C).

Ciel du matin le 27 janvier, Sapodilla Bay (T & C).

Nous avons quittés notre ancrage le matin du 27 janvier à 6h00. Avions prévu descendre à French Cay mais, comme le vent n'adonne pas même avec cette route, décidons de prendre la route direct pour Ambergris et faire le trajet à moteur. Ressemble énormément au "yellow bank" des Bahamas. Nous naviguons dans 8 à 12 pieds d'eau. Nous jetons "la pioche" à 16h15 (21°19'.604N 073°01'.790W).

L'île d'Ambergris. Ça ressemble aux Îles de La Madeleine en miniature.

Ciel du soir le 27 janvier, Ambergris (T & C).

Ciel du matin le 28 janvier, Ambergris (T & C).

Nous avons levés l'ancre à 7h00 avec de bon vents de 15-20 kn au près serré. 1/2 grande voile et 1/2 génois et, comme nous sommes toujours dans peu profond, des vagues courtes jusqu'à l'arrivée en eau profonde.

Le calendrier et les lanternes sont de niveau avec la terre, c'est le voilier qui est couché.

Nous nous ancrons à 15h15 à Big Sand Cay. La dernière île des Turks & Caïcos. Un vrai coup de coeur. De toute beauté et l'eau est tellement claire. C'est tout petit mais je m'y installerai à demeure n'importe quand (21°11'.690N 071°15'.078W).

Big Sand Cay, (T & C).

Ciel du soir le 28 janvier, Big Sand Cay (T & C).

Nous avons quittés le lendemain à 7h00 mais, cette fois, sans "Prana". Étant beaucoup plus rapide que les trois autres voiliers, ils quitteront vers 11h00. À la pointe Sud de Big Sand Cay, nous avons croisé une baleine mais, comme dans toute bonne histoire de poisson, elle ne s'est pas laissée prendre en photo. Ouvrons pleine voilure mais, comme le vent est faible, faisons aussi du moteur au début. La mer est d'un calme endormant et P.A. barre la roue. Le vent forci un peu et, croyez le ou non, nous devons diminuer la voilure car nous avançons trop vite!!! Oui, oui. Comme nous devons arriver de clarté en République Dominicaine, nous devons ralentir notre vitesse. "Prana" nous a vite rejoint au couché du soleil.

L'Albatros sous voiles.

Ciel du soir le 29 janvier, en mer entre T & C et République Dominicaine.

Monelisa sous voilure diminuée.

Comme c'est moi qui fait le quart de nuit, je m'assure aussi d'ajuster mes voiles au besoin, pour laisser Normand faire son dodo. Malheureusement, vers 2h00, je dois le réveiller car je suis incapable d'enrouler le génois. Après plusieurs tentatives, arrivons à l'évidence que la corde de l'enrouleur est coincée. Normand se rend à l'étrave avec son tournevis de 16'' et réussi à enrouler le génois, du mauvais côté mais, au moins, il est rangé et ne nuis plus. Poursuivons donc notre route à moteur. Comme nous sommes toujours trop rapide, avançons à pas de tortue les derniers milles. Apercevons les lumières de Puerto Plata mais, lorsque le jour se lève, wow! Les montagnes derrière. C'est vrai ce qu'on entend des navigateurs: "c'est le plus beau paysage depuis longtemps". Je vous reviens demain pour la suite...

À l'approche de la République Dominicaine.