vendredi 21 décembre 2012

L'accident de Normand


Pas de panique... Ça l'air bien pire que c'est. Ceux qui me lise régulièrement savent que le propriétaire de la marina de Whisper Cove est un Québécois et un boucher, Gilles de son prénom. Tous les vendredi, il se rend à l'abattoir de St. George's pour récupérer des pièces de viande qu'il prépare à la marina. Comme le tout est assez lourd (imaginez un cochon entier ou un boeuf), il se fait aider de quelqu'un pour ramener ses pièces à la marina. Jeudi le 13 décembre, après notre repas de poulet à la «St-Hubert», Normand se porte volontaire pour aller à l'abattoir le lendemain matin, et permettre à celui qui y va habituellement, Jean-Pierre, de se reposer. Comme le départ est à 4h00 du matin, nous descendons plus tôt au voilier, et je met le cadran pour Normand à 3h30. Comme d'habitude, il tombe endormi à peine la tête sur l'oreiller, et moi, évidemment, je veille jusqu'à 1h00 du matin en écoutant la télévision sur mon ordinateur.

À 4h45 du matin, j'entends Normand me dire «lève-toi 9-1-1». Ici, je dois vous préciser que c'est un code entre nous. Normalement, en navigation ou à l'ancrage, je m'attends toujours à être obligée de me lever en pleine nuit. Ce n'est pas arrivé souvent, mais ça reste toujours possible. En principe, je me lève rapidement et me prépare à démarrer le moteur. Mais là... dans une marina, le voilier bien attaché au quai, il ventait à peine et il tombait un peu de bruine. J'ai ouvert les yeux et lui ai dit «Hein!!!» Il m'a répondu «Prend ton temps... J'ai planté dans le parking et j'ai la face en sang». Mon cerveau d'infirmière à fait «Fiou! Juste ça». Comme il était debout et me parlait, je savais que rien ne menaçais sa vie à court terme. Dans la noirceur de la chambre, je ne le voyais pas vraiment. Une fois les lumières ouvertes, je l'ai vu. C'était pas beau tout de suite, mais c'était surtout le sang partout qui donnait cet air dramatique à la situation. En fait, il a mis son pied dans la rigole de ciment du stationnement et, comme il avait les mains pleines (son café d'un côté et des papiers de l'autre), c'est la figure qui a pris le coup. Une belle abrasion du visage. Dire que certain plasticien demande une fortune pour une telle job! Une fois le tout bien nettoyé et les premiers soins fait, il était évident qu'il aurait besoin de points au niveau du nez. Il est remonté à la marina vers 8h00 pour se rendre à la clinique, avec Marie-France (la femme de Gilles). Et moi... J'ai continué ma nuit de sommeil. De retour à peine 1.5 heure après, avec une facture de seulement 180.00 $ US qui comprenais: ouverture du dossier, évaluation par un infirmier, consultation médicale, 3 points et des antibiotiques pour une semaine. Il a passé la journée du vendredi allongé et, dès le lendemain, il montait à la marina entrecoupé de sieste. Le lundi... Il était à faire la peinture de la cuisine de la marina.

Le matin de l'accident, vendredi 14 décembre. Ce sont les deux points de rapprochement du nez qui ne tenaient pas. Le saignement était trop important. Je l'avais surnommé «Norman Red Nose Reindeer».

Le lendemain. L'enflure commençait à apparaître. Le Père Noël faisait dur.

Mercredi 19 décembre. J'ai enlevé ses points. C'est déjà moins pire. Le Père Noël ne sera pas en CSST cette année... Il pourra faire la distribution des cadeaux.

jeudi 13 décembre 2012

Le retour à notre «maison» du Sud


C'est tôt, le jeudi 15 novembre, que nous avons quitté Montréal, via Air Canada, pour nous rendre à Toronto en premier lieu. Nous avons eu le même problème que plusieurs navigateurs rencontrent avec cette compagnie aérienne. Elle nous oblige à avoir un billet de retour! C'est bien beau en théorie, ou lors de voyage de vacances mais, pour les «snow birds» qui quittent pour 6 mois... Je sais que je dois revenir au Québec le 16 mai 2013 pour couvrir mes 182 jours de la R.A.M.Q, mais j'attend quand même pour l'achat du billet, au cas où je veut revenir plus tôt. Et si je décide de revenir au Lac Champlain avec mon voilier, je n'ai pas besoin de billet de retour! Julia IV (voilier québécois) qui se rendait à Ste-Lucie, à dû acheter un billet de retour avant l'embarquement de Montréal, puis se le faire rembourser une fois à Ste-Lucie. Pas évident comme procédure. Nous avons été chanceux, malgré tout. Il y avait beaucoup d'attente, et les préposées au comptoir avaient l'air de courir. À la question «Avez-vous un billet de retour?» Normand à dit oui et, comme nous avions deux sac en surpoids, nous nous sommes occupés de transférer des articles d'un sac à l'autre, afin de n'en avoir qu'un à payer. Tellement occupée, elle a oublié de nous charger les frais de surpoids.

En quittant l'aéroport de Montréal.

 Vous voyez la presqu'île entre le pont Viau (à gauche) et le pont Papineau (à droite)?

La personne concernée va s'y reconnaître. Je lui ai envoyé la main en survolant sa demeure.

Arrivés à Toronto à 10h25. Ce fût le périple de la chaise roulante. J'ai eu droit à deux préposées différentes. Chacune faisait son p'tit bout dans l'aéroport. Encore des discussions au comptoir de Caribbean Airline. Il voulait voir notre papier «bleu»!!! Était-ce le clear-in? Normand ne le trouvait pas. Il voulait une preuve que nous avions un bateau à Grenade. Après avoir montré plusieurs factures de la marina (une chance que nous en avions imprimées quelques-unes), ils nous ont laissé passer. Ouf! Dans la salle d'embarquement, nous avons rencontré «Migration», Michel et Louise, ainsi que Richard du voilier «Adventure», qui arrivaient de Québec pour se rendre à Grenade, comme nous. Départ à 14h00 comme prévu.

Vue de la banquise et la mer au loin, Groenland... Ben non... Couverture nuageuse au-dessus de Toronto et Lac Ontario.

Un trou dans les nuages.

Atterrissage à 20h00 à Grenade. Aucun problème avec l'immigration mais, à la douane, l'agent se demandait ce qu'on avait dans nos deux gros sacs de hockey. Lorsque j'ai dit à Normand de les ouvrir, il nous a finalement laissé passer. Bon enfin. C'était pas notre journée avec les autorités. Ça a l'air qu'un barbu ressemblant au Père Noël avec une femme en chaise roulante, ça fait louche! Une fois les bagages récupérés, nous sortons à la rencontre de Harry (chauffeur de Whisper Cove Marina) et direction la marina pour notre souper poulet «St-Hubert» du jeudi. Une belle «gang» de Québécois nous attendait pour le souper: Jean-Pierre et Michèle (Bleu Marie II), Sylvain (Silya), Jean-Pierre (Quado), Serge, son fils Simon, et Ronald un ami (Jo Na Lisa), Pierre (Saphir) et nos hôtes Gilles et Marie-France (Phoenix III). Quand j'arrive ici, j'ai vraiment l'impression de revenir à la maison. C'est comme si j'avais quitté la semaine d'avant. À 23h15, Harry nous ramène à notre hôtel «La Sagesse», à 20 minutes de voiture de Whisper Cove, juste à côté  de Grenada Marine où est entreposé notre «Sweet Madame Blue».  
Le lendemain matin, Normand va déjeuner au restaurant de l'hôtel et y croise au autre Normand, du voilier «Horizonte Serini» (nous étions avec lui aux Saintes). Ils partent ensemble, avec le transport de l'hôtel, pour Grenada Marine. J'en profite pour un gros dodo à ma chambre et farniente toute la journée. Au retour des hommes, on fait une belle saucette à la mer... Le bonheur et l'apaisement que ça me crée, ça s'explique pas. Je vous laisse admirer la «misère» de cet hôtel.



Vue du balcon de notre chambre.

À la pointe, profil d'un habitant de l'île... En fait, moi j'en vois deux. Un peu comme l'image de «la vieille et la jeune» qu'on étudie en psychologie.

Avec cette proximité de la mer, imaginez le bonheur de la nuit... On se laisse bercer, au son des vagues, vers le sommeil.

Une petite saucette de fin de journée.

Le lendemain, samedi 17 novembre, se ramassons pour le déjeuner, puis payer notre dû, car on déménage à bord du voilier pour le grand ménage, avant la remise à l'eau.

Du voilier, à terre, à Grenada Marine. Même si plusieurs voiliers sont déjà sortis, il en reste encore beaucoup.
Plusieurs travaux ont été fait par la marina, afin d'éviter de mettre mon homme à terre. Ce sont quand même de gros travaux et, après son 6 mois à retaper la maison de St-Donat, il peut se permettre un peu de repos. Nous avons fait remonter la ligne de flottaison, quelques réparations de gelcoat, lavage et cirage du voilier, application de la peinture anti-salissure, changer notre presse-étoupe (nous avions l'ancien système qui fuyait allègrement) et le «cutlass bearing». Pendant ce temps je faisait l'intérieur qui, ma fois, était en meilleur état que je ne l'aurais cru. Comme j'avais enveloppé hermétiquement la toilette (papier saran sur le bol, puis gros sac à poubelle par-dessus) afin d'éviter l'humidité de la toilette, je n'avais pratiquement pas de moisissure. Le plus gros étant la poussière du sable du Sahara.

Certains doivent refaire les travaux eux-même, budget oblige.

Mercredi le 28 novembre, «Sweet Madame Blue» est prête pour sa mise à l'eau.

À 10h00, le «travelift» arrive.

Les hommes installent les courroies sous le voilier.

Lentement, les courroies remontent sous le voilier.

Le «travelift» se déplace sur le terrain, jusqu'à l'endroit de mise à l'eau.

Normand installe mon marche-pied, pour que nous montions sur notre voilier par la proue.
Nous avons dû rester sur place, environ 4 heures, afin que le voilier reprenne sa forme normale, sur l'eau, et que le mécanicien vienne ajuster l'arbre d'hélice et le moteur, déplacés lors de l'installation du nouveau presse-étoupe. Un fois le O.K. donné, direction Whisper Cove Marina. Quel plaisir de se retrouver sur l'eau... J'ai vraiment réalisé à quel point ça m'a manqué... J'adore ma vie à St-Donat, mes animaux, ma tranquillité mais, le voilier et la mer, c'est «une coche» au-dessus.
Nous sommes donc à quai à Whisper Cove et, comme nous avons habité ici 7 mois l'année dernière,  que rien ne nous oblige à bouger pour l'instant, on se la coule douce. On renoue avec les proprios et les nouveaux arrivants. Il reste aussi plusieurs petits travaux à faire. Par contre, ça avance lentement. Un peu au rythme de nos humeurs et de la météo. Le dimanche, on se permet même une journée de plage à Grand Anse, St. George's.

Un vieux sac à poubelle percé. Normand l'a tortillé et lancé dans le cockpit, avec de vieilles revues, pour amener le tout à la poubelle de la marina. Pour moi, c'est un canard et, pour Normand, un chien. Et vous?


Je retrouve la beauté du ciel du Sud.
Pour la suite de l'hiver, nous n'avons aucun plan précis. Comme je dis autour de moi «Je suis sur mon voilier, à la chaleur, au soleil, et je n'ai pas de neige à pelleter... Que demander de plus».

mercredi 14 novembre 2012

Grenade


Une dernière petite note en provenance du Québec. Et oui... Nous quittons demain matin direction Grenade. Le soleil, la chaleur et la mer, nous voici.

dimanche 14 octobre 2012

L'automne s'installe et plus...


Encore quelques photos de champignons,




et, simultanément, les couleurs s'installent.



En parcourant le chemin Régimbald à Saint-Donat, le 27 septembre.


Lac Bouillon.

Barrage de castors et

Mont Garceau. Toujours le 27 septembre.

Avec la visibilité du soleil qui baisse sur l'horizon, ça produit des reflets sur les vitres qui confondent un peu les oiseaux, surtout les novices.

Plus de peur que de mal. Après 30 minutes de repos et de réconfort, il a pu rejoindre sa mère.

Puis, c'est la fin des belles couleurs.


Photos prisent le 10 octobre.

Finalement, après les couleurs c'est quoi?

Mes premiers flocons depuis l'hiver 2008-2009. C'était le 7 octobre.

Et ce matin, 14 octobre



Mont La Réserve.

Et dire qu'ils nous restent encore un gros mois avant notre départ pour Grenade. Petite consolation... Comme la maison de Saint-Donat est louée à partir du 20 octobre, nous irons terminer notre séjour de 183 jours obligatoire, de la RAMQ, dans notre logement de Montréal.

vendredi 14 septembre 2012

L'explosion de mon ordinateur...


C'est même pas une «joke», ou si peu. J'avais déjà des problèmes avec mon ordinateur, suite à un coup subi lors d'une navigation. Il s'éteignait subitement, sans raison, et de plus en plus souvent. Puis, lors d'un orage, nous avons eu une petite panne électrique, à peine 30 secondes. Environ 3 minutes après le retour du courant j'entend «pouf», puis une légère odeur de plastique brûlé. Mon ordinateur venait de rendre ses armes. «J'eus beau le supplier, le cajoler, lui faire des scènes, lui montrer le grand trou qu'il me faisait au fond du coeur...» (Le p'tit bonheur, Félix Leclerc) Rien, nada, que dalle, nenni. Et bien, finalement, merci la vie d'être si peu familière avec son fonctionnement. Comme je ne sais même pas comment télécharger des fichiers ou écrire une lettre, tout ce que j'avais dans mon ordinateur, c'était mes photos. Et là, merci le gendre. Il avait pris soin de mettre toutes mes photos sur un disque externe, à mon retour de Grenade (parce que, encore là, j'ai beau avoir un disque externe, je ne sais même pas comment l'utiliser). Finalement, donc, il y a eu perte des photos de ma «marmaille», faites depuis mon retour à la mi-mai jusqu'à l'explosion à la mi-juillet, et mon accès à «airmail» via mon radioamateur.

Après un appel désespéré au gendre, à Montréal, j'ai vraiment eu confirmation de la perte de mon outil de communication et d'information. Sans même hésiter, ma commande était passée pour l'acquisition d'un plus récent. Il est donc arrivé dans ma vie vers la mi-août (et je n'ai même pas retenu la date, mère indigne que je suis). Déjà, il n'est pas de la même famille que l'ancien. Il s'agit d'un Samsung, alors que l'autre était un Toshiba. Mais, malgré tout, ce sont quand même des asiatiques tous les deux (de Corée du Sud pour le premier, et du Japon pour le deuxième). Puis, il a un clavier numérique (l'autre n'en avait pas). Il faudra donc apprendre à mes doigts à se repositionner. Mais la plus grande adaptation se fera avec son caractère. Il est complètement différent. Enfin presque... Je n'ai quand même pas fait l'acquisition d'un Mac. En fait, il a les mêmes fonctionnalités que l'autre, mais pour y avoir accès, l'approche est différente. C'est un peu comme ma «marmaille» à Saint-Donat. Pour établir un contact, je doit apprendre à l'apprivoiser.

Même cette page d'écriture de mon blogue, ce n'est plus pareil. Le résultat sera le même, mais toute la structure du site est différente. Je dois «tâtonner» plusieurs minutes, faire des «essais/erreurs» pour comprendre le fonctionnement. Mais j'y arriverai, j'ai confiance. Outre mon nouveau «bébé», j'ai commencé à me passionner pour la photo. Seulement autour de la maison, et du gros plan. Je vous fait donc partager ma nouvelle passion.

Ma «marmaille» est tellement habituée à sa routine, que lorsque que suis en retard, ils viennent me réclamer leur dû.

Des chardonnerets au mangeoire.

 Geai Bleu. Avec les chardonnerets, c'en est un autre qui n'est pas facile à photographier.

Une autre belle surprise, un Pic Maculé. Et cette année, j'en ai vu plusieurs.
Puis hier, le 13 septembre, pendant que Normand lavait les vitres, il me crie: «vite, ta caméra, ils sont revenus». Wow! Super. Voyez par vous-même.


Ma famille de dindons sauvages, maintenant adultes (texte du 2 juillet).

Après la faune, je me suis intéressée à la flore qui m'entoure. En fait, j'ai réalisé que nous étions entourés d'une multitude de champignons. En vrac, quelques photos:





Ça vous donne une idée de la grosseur. Et je continue:





Il n'y manquait que les Schtroumpfs, et je ne les ai pas encore vus. Bientôt peut-être, qui sait!
J'ai continué mon apprentissage du gros plan, avec «les bibittes» qui m'entoure.




Afin d'augmenter le défi, j'ai ajouté au gros plan, la patience. Un peu comme avec certains oiseaux, je dois me positionner et attendre. Un fois le sujet identifié, je dois m'en approcher pour le capter en gros plan. Je n'ai qu'une petite caméra Canon PowerShot D10 sans téléobjectif. Donc, quand ça fonctionne, c'est doublement réjouissant.
Il a fallu aussi que je démêle abeille, guêpe, bourdon et taon. Ouf! Pas évident.

 La guêpe. Pour la reconnaître, la seule qui est non-velu.

Le bourdon. Gros, robuste, au corps velu. Ah! Cette définition me rappelle une connaissance, mais je ne citerai pas de nom.

Là c'est difficile. Ne semble pas velu mais, avec cette prise de vue, on ne voit pas bien le corps. En plus, dans la famille des abeilles, il y a aussi les faux-bourdons. Pas évident... Finalement, après des recherches intensives, j'ai appris que j'avais tout faux pour cette photo. Il s'agit d'un diptère. Une sorte de mouche finalement.

Guêpe sur mon Épervière orangée.

C'était vraiment la première fois que je regardais un pissenlit de près. Cette plante fait partie de la famille des Asteraceae, qui regroupe une variété d'environ 1300 espèces.

Et ça pousse partout.

Une autre variété.

Chenille. Et maintenant, voyez ce que ça m'a donnée.

Un papillon avec des cheveux?

Un Amiral.

Et un monarque.
Maintenant, et pour finir, variété de photos prisent autour du logement de Montréal.

Fusion de multiples tomates, dans le jardin de la voisine.