jeudi 13 décembre 2012
Le retour à notre «maison» du Sud
C'est tôt, le jeudi 15 novembre, que nous avons quitté Montréal, via Air Canada, pour nous rendre à Toronto en premier lieu. Nous avons eu le même problème que plusieurs navigateurs rencontrent avec cette compagnie aérienne. Elle nous oblige à avoir un billet de retour! C'est bien beau en théorie, ou lors de voyage de vacances mais, pour les «snow birds» qui quittent pour 6 mois... Je sais que je dois revenir au Québec le 16 mai 2013 pour couvrir mes 182 jours de la R.A.M.Q, mais j'attend quand même pour l'achat du billet, au cas où je veut revenir plus tôt. Et si je décide de revenir au Lac Champlain avec mon voilier, je n'ai pas besoin de billet de retour! Julia IV (voilier québécois) qui se rendait à Ste-Lucie, à dû acheter un billet de retour avant l'embarquement de Montréal, puis se le faire rembourser une fois à Ste-Lucie. Pas évident comme procédure. Nous avons été chanceux, malgré tout. Il y avait beaucoup d'attente, et les préposées au comptoir avaient l'air de courir. À la question «Avez-vous un billet de retour?» Normand à dit oui et, comme nous avions deux sac en surpoids, nous nous sommes occupés de transférer des articles d'un sac à l'autre, afin de n'en avoir qu'un à payer. Tellement occupée, elle a oublié de nous charger les frais de surpoids.
En quittant l'aéroport de Montréal.
Vous voyez la presqu'île entre le pont Viau (à gauche) et le pont Papineau (à droite)?
La personne concernée va s'y reconnaître. Je lui ai envoyé la main en survolant sa demeure.
Arrivés à Toronto à 10h25. Ce fût le périple de la chaise roulante. J'ai eu droit à deux préposées différentes. Chacune faisait son p'tit bout dans l'aéroport. Encore des discussions au comptoir de Caribbean Airline. Il voulait voir notre papier «bleu»!!! Était-ce le clear-in? Normand ne le trouvait pas. Il voulait une preuve que nous avions un bateau à Grenade. Après avoir montré plusieurs factures de la marina (une chance que nous en avions imprimées quelques-unes), ils nous ont laissé passer. Ouf! Dans la salle d'embarquement, nous avons rencontré «Migration», Michel et Louise, ainsi que Richard du voilier «Adventure», qui arrivaient de Québec pour se rendre à Grenade, comme nous. Départ à 14h00 comme prévu.
Vue de la banquise et la mer au loin, Groenland... Ben non... Couverture nuageuse au-dessus de Toronto et Lac Ontario.
Un trou dans les nuages.
Atterrissage à 20h00 à Grenade. Aucun problème avec l'immigration mais, à la douane, l'agent se demandait ce qu'on avait dans nos deux gros sacs de hockey. Lorsque j'ai dit à Normand de les ouvrir, il nous a finalement laissé passer. Bon enfin. C'était pas notre journée avec les autorités. Ça a l'air qu'un barbu ressemblant au Père Noël avec une femme en chaise roulante, ça fait louche! Une fois les bagages récupérés, nous sortons à la rencontre de Harry (chauffeur de Whisper Cove Marina) et direction la marina pour notre souper poulet «St-Hubert» du jeudi. Une belle «gang» de Québécois nous attendait pour le souper: Jean-Pierre et Michèle (Bleu Marie II), Sylvain (Silya), Jean-Pierre (Quado), Serge, son fils Simon, et Ronald un ami (Jo Na Lisa), Pierre (Saphir) et nos hôtes Gilles et Marie-France (Phoenix III). Quand j'arrive ici, j'ai vraiment l'impression de revenir à la maison. C'est comme si j'avais quitté la semaine d'avant. À 23h15, Harry nous ramène à notre hôtel «La Sagesse», à 20 minutes de voiture de Whisper Cove, juste à côté de Grenada Marine où est entreposé notre «Sweet Madame Blue».
Le lendemain matin, Normand va déjeuner au restaurant de l'hôtel et y croise au autre Normand, du voilier «Horizonte Serini» (nous étions avec lui aux Saintes). Ils partent ensemble, avec le transport de l'hôtel, pour Grenada Marine. J'en profite pour un gros dodo à ma chambre et farniente toute la journée. Au retour des hommes, on fait une belle saucette à la mer... Le bonheur et l'apaisement que ça me crée, ça s'explique pas. Je vous laisse admirer la «misère» de cet hôtel.
Vue du balcon de notre chambre.
À la pointe, profil d'un habitant de l'île... En fait, moi j'en vois deux. Un peu comme l'image de «la vieille et la jeune» qu'on étudie en psychologie.
Avec cette proximité de la mer, imaginez le bonheur de la nuit... On se laisse bercer, au son des vagues, vers le sommeil.
Une petite saucette de fin de journée.
Le lendemain, samedi 17 novembre, se ramassons pour le déjeuner, puis payer notre dû, car on déménage à bord du voilier pour le grand ménage, avant la remise à l'eau.
Du voilier, à terre, à Grenada Marine. Même si plusieurs voiliers sont déjà sortis, il en reste encore beaucoup.
Plusieurs travaux ont été fait par la marina, afin d'éviter de mettre mon homme à terre. Ce sont quand même de gros travaux et, après son 6 mois à retaper la maison de St-Donat, il peut se permettre un peu de repos. Nous avons fait remonter la ligne de flottaison, quelques réparations de gelcoat, lavage et cirage du voilier, application de la peinture anti-salissure, changer notre presse-étoupe (nous avions l'ancien système qui fuyait allègrement) et le «cutlass bearing». Pendant ce temps je faisait l'intérieur qui, ma fois, était en meilleur état que je ne l'aurais cru. Comme j'avais enveloppé hermétiquement la toilette (papier saran sur le bol, puis gros sac à poubelle par-dessus) afin d'éviter l'humidité de la toilette, je n'avais pratiquement pas de moisissure. Le plus gros étant la poussière du sable du Sahara.
Certains doivent refaire les travaux eux-même, budget oblige.
Mercredi le 28 novembre, «Sweet Madame Blue» est prête pour sa mise à l'eau.
À 10h00, le «travelift» arrive.
Les hommes installent les courroies sous le voilier.
Lentement, les courroies remontent sous le voilier.
Le «travelift» se déplace sur le terrain, jusqu'à l'endroit de mise à l'eau.
Normand installe mon marche-pied, pour que nous montions sur notre voilier par la proue.
Nous avons dû rester sur place, environ 4 heures, afin que le voilier reprenne sa forme normale, sur l'eau, et que le mécanicien vienne ajuster l'arbre d'hélice et le moteur, déplacés lors de l'installation du nouveau presse-étoupe. Un fois le O.K. donné, direction Whisper Cove Marina. Quel plaisir de se retrouver sur l'eau... J'ai vraiment réalisé à quel point ça m'a manqué... J'adore ma vie à St-Donat, mes animaux, ma tranquillité mais, le voilier et la mer, c'est «une coche» au-dessus.
Nous sommes donc à quai à Whisper Cove et, comme nous avons habité ici 7 mois l'année dernière, que rien ne nous oblige à bouger pour l'instant, on se la coule douce. On renoue avec les proprios et les nouveaux arrivants. Il reste aussi plusieurs petits travaux à faire. Par contre, ça avance lentement. Un peu au rythme de nos humeurs et de la météo. Le dimanche, on se permet même une journée de plage à Grand Anse, St. George's.
Un vieux sac à poubelle percé. Normand l'a tortillé et lancé dans le cockpit, avec de vieilles revues, pour amener le tout à la poubelle de la marina. Pour moi, c'est un canard et, pour Normand, un chien. Et vous?
Je retrouve la beauté du ciel du Sud.
Pour la suite de l'hiver, nous n'avons aucun plan précis. Comme je dis autour de moi «Je suis sur mon voilier, à la chaleur, au soleil, et je n'ai pas de neige à pelleter... Que demander de plus».
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Bonjour Chantal et Normand!
RépondreSupprimerEnfin vous êtes de retour au paradis! Passez du super bon temps et on vous suivra tout l'hiver depuis le Québec.
Bons vents et bons 5 à 7 !
Les Néméens redevenus terriens (temporairement)
JD et Louise XXXxxX