lundi 18 janvier 2010

La grande traversée vers Les Bahamas

Mon dernier message pour un bout de temps. Je perd ma connexion Internet cette nuit lors de mon départ dans la grande mer. Nous sommes présentement positionnés près de No Name Harbor à la pointe de Cape Florida à Key Biscayne. Beaucoup de voiliers à l'ancrage qui attendent probablement la même chose que nous...4h00 du matin pour lever l'ancre. Ça fait un gros mois qu'il n'y a pas eu de fenêtre météo pour traverser. Malgré l'impatience, nous sommes restés assez sages pour attendre la bonne fenêtre. Enfin elle est là. Un bel anticyclone qui se positionne sur la Floride pour quelques jours. Que du beau temps. Actuellement, j'ai une chaleur de 82°F avec pratiquement pas de vent. Ça fait du bien après les gros froids records que nous avons connus. Je tenterai d'écrire mon blogue, via des cafés Internet, mais il paraît que c'est assez difficile et très rudimentaire comme équipement. Comme je suis assez néophyte en matière d'ordinateur, il se peut que mon prochain message n'arrive pas avant mon retour aux États-Unis prévu vers la fin mars 2010. Je vous laisse pour ranger le voilier en vue de son grand voyage en mer, sécurité oblige...

dimanche 17 janvier 2010

Galerie de photos

"Sweet Madame Blue" au quai de la marina de Beaufort S.C.
Voici les 3 clandestins que nous hébergerons pour le voyage. De gauche à droite: "Ran Pan Pan", "Damien" le chien et "Gargouille" la grenouille.
Dans une écluse. Lorsque l'eau aura fini de monter, nous serons en haut du mur de ciment. Pour mon frère: remarque à l'avant, sur babord, il s'agit de ton amie "Bo-Cul".
Genre de bateau qu'on a pu croiser dans le port de New-York. On se sent vraiment tout petit à côté.
Celle-là c'est pour ma belle-soeur. Remarquez le mélange des genres lorsqu'on parle de nourriture.
Superbe couché de soleil (un de mes préféré) à Old Point Comfort juste avant Hampton Roads (2 heures au Nord de Norfolk).
Les dauphins qui nous accompagnais lorsqu'on a levé l'ancre de Old Point Comfort.

Mon matelot au repos. C'est vrai que certaines journées ont été longues mais j'essayais toujours d'être la MCM (Meilleure Capitaine au Monde).
Une journée de navigation dans Pamlico River N.C. Nous ne sommes pas seuls à descendre au Sud.
Les fameuses cours en grillage de style "Solarium de Paris" mais avec des moustiquaires.

Un de mes nombreux couché de soleil. Celui-là c'est à Daytona Beach.

Lamantin ou Manatee en anglais.

Cigogne d'Amérique ou Tantale d'Amérique.

La place réservé à mon Poinsiettia. Remarquez mon pot de café dans l'autre porte-gobelet et le publi-sac qui est récupéré pour servir de poubelle dans le cockpit. En passant c'est P.A qui est à la roue (Pilote Automatique).

samedi 16 janvier 2010

La fenêtre météo se pointe.

Lantana:

Nous attendions une ouverture de beau temps, pour quitter Stuart, et un réchauffement des températures. C'est qu'on doit faire une sortie en mer entre Fort Lauderdale et Miami car il s'y trouve un pont de 55' qu'on ne peut passer via l'ICW. Nous avons finalement quitté le matin du 12 janvier avec toujours des températures très basses. Je crois que ça été la pire des nuits. Ça nous a pris 1h15 pour rejoindre l'ICW et nous naviguons toujours dans un petit canal étroit avec des habitations hors de prix. Jupiter (où Céline Dion a sa demeure) est encore plus riche que St. Lucie et ce n'est rien à côté de Fort Lauderdale. C'est à se demander où sera la limite? Et nous avons entendu dire que Key Biscayne est encore "plus big". Nous avons commencé a gérer une multitude de ponts à faire ouvrir. On s'est finalement ancré à 15h45 près de la bouée R38, juste avant le Lantana Bridge, côté ouest. C'est dans le petit 7' indiqué sur la carte (26°35'.328N 080° 02'.762W). C'est bien comme ancrage pour une nuit: tout près de l'ICW pour repartir le lendemain et peu de trafic la nuit.

Lake Sylvia (Fort Lauderdale):

Nous avons dormi 50/50 cette nuit car on surveillait sans cesse notre ancrage. C'était une des premières fois avec notre nouvelle chaîne et nous avions un peu perdu l'habitude de l'ancrage (toujours au mooring ou en marina). Finalement aucun problème. Au réveil nous avons aussi appris le tremblement de terre en Haïti via un courriel de ma mère. Évidemment loin comme on est et dans l'ICW il n'y a eu aucun problème. Nous avons pris le pont de 8h00 et avons suivi toute la journée deux voiliers: "Papete Turn" et "Deuxième Chance" immatriculés S.C (South Carolina). Ce fût la course et le calcul des ouvertures de ponts. En l'espace de huit heures nous avons dû faire ouvrir 16 ponts. Le problème c'est qu'il y en a qui ouvrent sur demande, d'autres aux 30 minutes en partant de l'heure ou de quinze minutes après l'heure, certains aux vingt minutes etc... Finalement et après mes savants calculs: on doit maintenir une vitesse de 6 Kn toute la journée pour être synchronisé, en espérant qu'aucun pont retarde son ouverture. Malheureusement nous en avons manqué deux de quelques minutes. On fait donc du "sur place" pendant 30 minutes en espérant que le courant ne soit pas trop fort. Nos deux compagnons de route nous ont quittés juste avant notre ancrage au Lake Sylvia à Fort Lauderdale (26°06'.345N 080°06'.692W). Très bel ancrage: on aperçoit les lumières des bateaux de croisière qui quitte le port et l'aéroport n'est pas loin donc toutes les avions nous passent au-dessus de la tête (mais on s'habitue car c'est souvent ainsi, quand ce n'est pas les trains qu'on entend siffler toute la nuit). On a même vu un Zeppelin avec un écran de T.V dessus qui fait de la publicité! Wow! On est loin de notre petit village et de sa tranquillité.

Sunset Lake (Miami):

Enfin une nuit légèrement plus chaude et sans vent. La levée du corps s'est faite à 6h30, le 14 janvier, pour prendre la levée du pont de Port Everglades (Fort Lauderdale) de 8h00. C'est la journée de notre sortie en mer pour rejoindre Miami. Nous n'avons que 20 mn à faire entre les deux Inlet. Nous prenons la direction Sud, en mer, à 8h30. Légèrement nuageux au départ mais le dégagement s'est fait rapidemment. Peu de vent Sud-Ouest et petites vagues de 2-3 pieds. Une navigation tranquille voile et moteur. La clarté de l'eau est de plus en plus impressionnante. Nous entrons dans Government Cut (l'Inlet de Miami) à 12h00 sous une chaleur suffocante. On s'en plaindra pas trop... Comme on attend un dépression pour la fin de semaine, nous décidons d'aller s'ancrer à Sunset Lake à côté du Collins Canal (25°48'.216N 080°08'.454W). C'est une bonne heure de moteur mais c'est bien protégé comme endroit. Après cette dépression, il se dessine une belle ouverture météo pour traverser aux Bahamas. Quelques voisins d'ancrages parlent également de quitter lundi, pour se rapprocher de la mer, avec un éventuel départ mardi matin vers 4h00. Je surveille la météo de près et, si la traversée se confirme, les communications Internet deviendront plus difficile sauf via des cafés Internet, qui semblent assez rares aux Bahamas. Ce sera à suivre... Demain je tente de vous envoyer des photos via ce blogue. Marie, qui m'a rendu visite en début d'année, m'a montré comment faire et ça semble assez simple.

jeudi 7 janvier 2010

Enfin, la vague?

Depuis mon départ, le 8 septembre, j'en rêve. Je la voit miroitante au loin. Parfois farouche, parfois d'une douceur agréable. Certain soir je l'entend, au loin, se briser sur la plage et c'est avec elle que je m'endort. La vague, la belle vague, celle tant attendue qui viendrait mourir à mes pieds. Ce n'est pas elle que j'ai eu mais la maudite vague de froid qui sévit en Floride. Et ce n'est pas qu'une vaguelette mais bien une déferlante. Ayoye! Il paraît que c'est un record. Ils n'ont rien eu d'aussi long depuis les 20 dernières années. On se les gèles depuis le front froid du 1er janvier. J'ai bien rit d'eux avec leur boutique de manteaux de fourrures mais j'aurais bien troqué mes 3 grosses doudounes et ma momie contre un simple châle. Et en plus sur l'eau, à bord d'un voilier, avec l'humidité qui s'infiltre partout et sans chauffage permanent. Qui aurait cru que descendre en Floride en voilier voudrait dire faire du camping d'hiver. J'ai même appris que les lamantins se sont tous réfugiés près de l'usine nucléaire qui fabrique de l'électricité. C'est que l'eau qui ressort de l'usine est plus chaude et ça leurs permet de se réchauffer. J'ai même eu, une fraction de seconde, l'idée de mettre mon maillot et d'aller les rejoindre. Puis une idée de génie! J'ai du linge de ski entreposé dans le fond du voilier. C'était prévu pour notre descente vers le Sud, en cas de gros froid. Depuis notre départ, je n'ai jamais eu à le sortir mais là, c'est le "bouttt du bouttt". J'ai enfilé mes combines et ma camisole en Goretex, mis mes "warm-up", mes bas de ski, mon manteau de ski et je vous écrit avec mes gants de ski. J'aurais jamais cru être obligé de "m'atriquer" de la sorte en Floride. Daytona Beach a même eu un peu de neige et de verglas ce matin (le 9). On dit que la planète se réchauffe! Mais, s'il vous plaît, dite moi où est le réchauffement que je m'y rende au plus crisssss. Hier on a bien eu une petite accalmie: un 70°F avec un peu de soleil. On a pu prendre nos douches, pour se réchauffer un peu, mais ce n'était que le front chaud devant la dépression. Cette nuit le front froid est passé avec la pluie et les vents. On annonce des températures de 22°F (-5°C) avec le facteur vent, la nuit prochaine. Là je chiale, mais ce n'était pas si pénible que ça, ces derniers jours, car nous avions le soleil. Nous passions nos journées dans "l'encloser" à l'abri des vents. La nuit, bien emmitouflés dans nos couvertures et momies, le sommeil était au rendez-vous. Le pire? Le pipi la nuit. Même avec des bas, le plancher était glacial. Et que dire du siège de toilette... J'aurais bien changé de sexe pour pouvoir faire pipi debout.
Finalement, j'ai pu faire sa rencontre. Celle de ma vague tant attendue. Nous avons eu la chance d'avoir de la belle visite du Québec. Marie, Michel et Théo (du New Morning) passaient dans le coin et se sont arrêtés nous voir. Comme ils avaient un véhicule, on s'est tous rendu sur le bord de la mer. J'ai roulé mes bords de pantalon pour m'y tremper les orteils. C'était froid mais pas autant qu'à Baie-Comeau. La beauté et la quiétude de l'endroit wow! J'en aurais voulu encore et encore. Avec ma patte qui traîne je croyais avoir plus de difficulté, mais non. Ça prend quand même ma canne d'un côté et Normand de l'autre. Lorsque nous avons quitté pour aller souper, je me suis permise d'aller m'éfouerrer au sol, le derrière dans le sable et j'ai tellement ri. C'est que j'avais laissé le bras de Normand quelques secondes. C'était peut-être un message inconscient qui disait "je veut pas partir"?

lundi 28 décembre 2009

Pause à Stuart

Rock Point:

Nous avons finalement quitté Titusville le matin du 22 décembre. Darren était présent sur le quai à 9h00. Je crois l'avoir déjà mentionné mais je veut le re-préciser pour bien m'en rappeler: c'est un homme merveilleux et plein de bonté. Nous avons eu l'aide des employés de la marina pour sortir notre "Sweet Madame Blue" de son quai puis nous avons repris notre route direction Dragon Point. Le canal est toujours assez large jusqu'après le pont de Cocoa. Après, ça commence à rapetisser lentement. Arrivé à Dragon Point on décide de poursuivre afin d'éviter Véro Beach demain. C'est que les places se font rares, à Véro, et on ne veut pas vraiment arrêter pour longtemps. On poursuit finalement jusqu'à 16h30 où l'on s'ancre entre deux petites îles; c'est Rock Point (27°59'.082N 080°32'.566W) un peu après Palm Bay.

Sunset Bay marina & anchorage (anciennement Southpoint Anchorage):

Le réveil du lendemain s'est fait à 6h00. Comme nous sommes vraiment à côté de l'ICW, dès 7h15 nous reprenions notre route vers le Sud. Notre objectif étant d'atteindre Jensen Beach mais, avec les courants de marées qui recommencent, le calcul de l'heure d'arrivée est plus difficile (ETA-Estimation du Temps d'Arrivée). La route est de plus en plus étroite et nous longeons des petites îles où foisonnent une végétation luxuriante. Nous passons à côté des moorings de Véro Beach et il y a déjà 2 bateaux à l'épaule par bouée. Bonne décision de notre part de poursuivre plus loin. Normand commence à parler de St. Lucie River au Sud de Jensen Beach. Ça m'apparaît un peu loin mais on verra! Nous avons eu une belle surprise en arrivant à Fort Pierce: le bleu turquoise de l'eau est HALLUCINANT. Juste la vue de ce paysage donne une bouffée d'endorphine qui apaise tous les maux du corps et de l'âme. Après le pont, j'ai ouvert mon génois afin de prendre un peu de vitesse car j'avais un léger vent SE (au près). On a pu dépasser Jensen Beach et entrer dans St. Lucie River. Le faste et l'opulence des lieux est à couper le souffle. Juste devant les habitations, il y a des bateaux de 750,000$, en moyenne, et les maisons sont à la mesure de la démesure. Proportionnelles en coût aux bateaux accostés à côté. Et que dire de certains aménagements paysager: ça pourrait facilement rivaliser avec le Jardin Botanique de Montréal. J'avais l'impression d'être à l'émission "La vie des gens riches et célèbres" en direct. Une heure plus tard nous arrivons au pont de Stuart où nous avons dû attendre 30 minutes le passage d'un train avant que le pont lève. Juste après c'est la Sunset Bay Marina où nous avons pris un mooring (#53) à 10$ par jour (27°11'.783N 080°15'.748W). Il était rendu 17h30.


La chance du chiffre "13":

Depuis le début de notre aventure, ce chiffre nous suit partout. La première fois que nous avons vu notre "Sweet Madame Blue" c'était le 13 septembre. Nous avons fait le paiement le 13 novembre. Au printemps suivant nous avons pris rendez-vous avec Mme. Labonté, de Transports Canada, pour l'immatriculation. Ce qu'elle avait de disponible était le vendredi 13 à 13h00 et ainsi de suite...Sans jamais provoquer les choses, ce chiffre apparaît dans nos vies. Même le lettrage du voilier, la lettre "B" ressemble à "1" et "3" collés. Donc, pour se rendre où nous sommes présentement, nous avons du quitter l'ICW et remonter la St. Lucie River sur une distance d'environ 6 mn. C'est le chemin qui mène au St. Lucie Canal et au Lac Okeechobee. Dans le guide de Skipper Bob, nous devons aller à la fin du volume pour avoir les ancrages à cet endroit: ça se trouve au chapitre 13. Le lendemain de notre arrivée, nous nous rendons au bureau du "harbour master" pour s'enregistrer et remplir le formulaire de facturation. Comme c'est mon travail, je suis concentrée à remplir les multiples cases avec tous les renseignements requis et à la fin, on me remet une copie avec tous les codes d'accès de la marina. Je met le tout dans mon sac et nous quittons lentement vers le Publix. Normand me dit à la sortie: "T'as rien remarqué sur la facture?" Je lui répond: "Non" d'un air perplexe, tout en me demandant ce que j'aurais bien pu omettre de voir? Il me dit: "Check le numéro de facture". Je m'empresse de ressortir la facture pour y lire dans le haut, à droite: 0313. Ça tombe bien on voulait justement demeurer ici quelque temps. À la sortie de notre épicerie, un couple de notre marina, qui avait loué une voiture, avait remarqué que j'avais de la difficulté à me déplacer (je n'avais que ma canne). Ils ont été assez gentils pour nous ramener en voiture. Nous sommes donc à Stuart depuis le 23 décembre et nous avons été voir des voiliers à vendre: surtout des Hunter 41', 45', Aft cockpit, Deck Salon et Central cockpit. Nous avons fait une promenade sur la Osceolla et la Flagler Street (deux rues de boutiques). J'y ai même vu une boutique de manteaux de fourrure! Normand a réparé le tuyau du réservoir à eau chaude, qui coulait abondamment. Le dimanche, au restaurant de fruits de mer et de grillade "Sailor's Return", à côté de la marina, il y a un orchestre tout l'après-midi avec un saxophoniste des plus talentueux. Ce qui est bien, c'est qu'il y a des bancs sur le "boardwalk" et on peut les écouter bien assis (car ils sont dehors quand le temps le permet), en observant les bateaux et voiliers au loin avec les chauds rayons du soleil qui inondent notre visage. Nous avons aussi le privilège d'assister, à tous les soirs, à de magnifique couchés de soleil orangé: un pur délice.

lundi 21 décembre 2009

L'hiver est arrivé...

Étant "coincée" à Titusville, j'en ai profité pour terminer mes achats de costumes de bain et m'équiper d'un bon "kit" de plongée: masque, tuba et palmes. En passant, même en Floride les costumes de bain sont difficiles à trouver. Les magasins sont remplis de linge d'hiver!!! Eh oui! Comme au Québec. Des bottes en suède doublées de moutons, des chandails de laine, des tuques, gants et mitaines. Une chance qu'il y a des boutiques spécialisées d'équipement de plongée mais c'est un peu plus dispendieux. Bof! C'est Noël. On peut s'en permettre un peu plus. Tout ça grâce à mon merveilleux Darren qui nous sert de cicérone et de taxi.
Vendredi, le 18 décembre, j'entends mon homme se glisser lentement à côté de moi. Il était près de 5h00 du matin et j'entendais le clapotis de la pluie qui tombait sur le voilier. Au travers de mon léger sommeil, une douce voix me murmure à l'oreille (et c'est vraiment pas ce que vous pensez): "Capitaine Chantal, une tornade se dirige lentement vers nous. Elle est présentement près de Boca Raton en direction de Melbourne". C'est ce qu'on appelle un saut du lit spontané. Lorsque Normand m'a réveillée elle était en direction NW, vers Merritt Island et Cape Canaveral qui se trouve tout près de nous. Mon homme est sorti sécuriser le voilier (resserrer les amarres et rentrer tout ce qu'il y a dehors) pendant que je m'installais à l'ordinateur. Nous avons suivi son déplacement sur internet ainsi qu'à la radio. Une chance pour nous, elle a bifurqué vers le NE au large de Cape Canaveral.
Notre congélateur est enfin réparé et il ne reste plus qu'à l'ajuster à la bonne température. C'est d'ailleurs ce que mon homme a fait toute la fin de semaine. Samedi soir, nous avons assisté à une parade de Noël des bateaux de la marina. Vers 18h30 quelques bateaux, remplis de lumières et de décorations, ont paradé pendant une bonne heure dans la marina et la Indian River. Le soir je me suis permise d'écouter Mes Aïeux, La Volée d'Castors et le Bébert Orchestra que j'ai accompagnés avec mes cuillères. Je sais pas si c'était bon (mon homme ronflait à côté) mais j'ai eu beaucoup de plaisir et c'est vraiment ça qui importe.
Dimanche fût la journée rangement et grand ménage car on aimerais quitter lundi matin vers Miami. Comme il y avait "line-up" aux laveuses j'ai fait mon lavage à la main. Depuis le passage du front froid de samedi, les températures ont chutées assez brutalement. La météo annonce même du risque de gel et c'est surtout provoqué par les vents du NE. Ça devrait persister jusqu'à mercredi. En brave que nous sommes, nous sommes quand même allés à notre crème glacée à 16h00 puis Normand est allé faire une petite épicerie. Au retour il m'avait acheté un joli petit Poinsiettia. Bien sûr, je l'ai rentré à l'intérieur pour la nuit mais je lui ai trouvé un belle place à l'intérieur du cockpit (lorsqu'il fera plus chaud). Il est parfait pour s'installer dans le porte-gobelet.
Le réveil de ce matin s'est fait à 8h30 car nous devons finaliser notre paiement à la marina, avant de quitter, et elle n'ouvre qu'à 9h00. Ça paraît que l'hiver arrivais aujourd'hui. On a eu une nuit assez froide avec 37°F (3°C). Une chance que nous avons une chaufferette et l'électricité de la marina. Comme je ne voulais pas que mon Poinsiettia gèle, et en tant que capitaine, j'ai pris la décision de rester à la marina une journée de plus. Vous y avez cru n'est-ce pas? La vérité est que la nuit prochaine s'annonce aussi froide que la dernière et, comme nous ne sommes pas si masochistes que ça, nous reportons notre départ à mardi. Darren s'est montré encore très disponible pour nous. Il nous restait à faire des provisions d'aliments de chez Sam's (grosses portions ou grosses caisses). Le seule magasin facile d'accès, sans voiture, et pas trop loin du bord de l'eau (prix du taxi au retour) était à Lantana. L'ancrage ne semblait pas évident mais ça demeurait notre dernière possibilité. Puis Darren a bien voulu nous amener à celui de Cocoa. Il se trouve à 30 minutes au Sud de Titusville, par l'autoroute 95. D'ailleurs, sur cette autoroute, nous avons croisé une bonne dizaine de voitures du Québec. Là nous sommes vraiment préparés à vivre 3 mois sans ravitaillement. Il ne restera que les achats de nourriture périssable au besoin.

samedi 19 décembre 2009

Mes voeux de saison...

UN NOËL DES PLUS JOYEUX ET UNE EXCELLENTE ANNÉE 2010

Et au delà de la santé, car elle n'est pas toujours au rendez-vous, soyez à l'écoute de ce qui vous fait vibrer.
Pour moi c'est d'admirer un oiseau en vol, lire un bon livre, écouter de la musique, me laisser bercer par les vagues, manger ma crème glacée assise sur un banc de parc, chanter (même si je fausse), siffloter avec mes oiseaux, finalement, VIVRE AU PRÉSENT.

JE VOUS SOUHAITE, À TOUS, DE TROUVER L'ÉTINCELLE QUI ALLUME VOTRE COEUR D'ENFANT ET MET DE LA LUMIÈRE DANS VOTRE REGARD.