vendredi 16 octobre 2009

Patuxent River, Naval Air Station

Nous sommes allés visiter le Boat Show dans la canicule du 9 octobre. Il a fait jusqu'à 84°F avec du soleil et pas besoin de vous préciser que la crème glacée a été la bienvenue. Pour éviter l'empilade des annexes au "dinghy dock", on a pris le water taxi. Quelle belle invention. Pour 5$ il nous prend à notre voilier et nous ramène. On a jamais eu à attendre plus de 10 minutes pour du service et c'est disponible de 6h00 à minuit. On a même vu des gens payer pour une balade d'une heure, 12$, et ça leurs permettaient de visiter le port et d'admirer le coucher de soleil. Pour ce qui est du Boat Show, Normand et moi avons été un peu déçus. Il faut dire que c'est notre deuxième visite, en deux ans, et c'est finalement la même chose que l'année dernière. Il n'y avait pas vraiment de nouveauté et on n'avait vraiment rien de spécial à acheter. Comme ma mobilité est réduite, j'ai évité la visite des voiliers mais Normand y allait pendant que je prenais des pauses. Comme on doit quitter dimanche (on veut pas payer pour des journées de plus au mooring), notre samedi a été occupé à remplir nos réserves d'eau, faire faire le pump-out (c'est un bateau qui viens à ton voilier pour 5$), vider les poubelles, faire du lavage et faire une bonne épicerie. On a vraiment pas l'intention d'aller très loin dimanche, juste quitter Annapolis pour une petite baie au Sud.
Depuis notre départ nous n'avons eu que du beau temps, des températures chaudes, assez de vent pour lever les voiles à l'occasion mais pas trop pour créer des vagues monstres. Comme la vie comporte parfois des aléas et que personne n'est à l'abri, voici un léger historique des nôtres. La veille de notre visite au Boat Show, les batteries étant dues pour être rechargées, j'ai voulu partir le moteur du voilier mais en tournant la clé aucun contact, rien, néant! Après quelques vérifications on demande à Marcel, sur Na Mar, de venir vérifier avec son voltimètre (Normand a laissé le sien à Montréal). On défait plusieurs panneaux pour avoir accès aux fils. Y'a du courant qui sort de la batterie mais y'a rien du panneau de contact (où on met la clé). Coup de chance pour nous, sur le voilier face à nous il y a un gars spécialiste de l'électricité marine. Il viens voir le tout et trouve le problème. La "couette" de fil qui part du panneau de contact, passe à côté du moteur et se rend à la batterie a fondu et fait "sauter" le fusible. C'est qu'elle était trop près du moteur et celui-ci là fait fondre. Encore une chance pour nous, il y a un fusible d'extra juste à côté et nous n'avons qu'à replacer les fils ensemble avec du "tape" électrique.
On quitte finalement Spa Creek dimanche avec la levée du pont de 13h00. Na Mar nous accompagne et on se dirige vers South River. Notre première idée étant de s'ancrer dans Selby Bay mais comme la météo annonce des bons vents du Nord, avec des rafales jusqu'à 30 Kn, on se dirige plutôt en face dans Duvall Creek. Au moment de s'installer Normand s'aperçoit que son "windlass" ne fonctionne plus (moteur qui fait descendre l'ancre). Le temps de retirer la chaîne qui est à l'intérieur on s'installe finalement juste à côté de l'entrée d'une petite marina, tout près de Na Mar (38°55'.51N 076°29'.33W). Pour le windlass c'est pas vraiment grave, on va juste s'ancrer "à bras" comme on le faisait avant. En soirée un autre voilier s'installe près de nous. Les vents se lèvent vers 3h15 et je me lève pour vérifier notre position: Na Mar et l'autre voilier toujours de chaque côté de nous. Je me fait réveiller par mon homme à 4h45. Il n'aperçoit plus Na Mar et trouve que la côte est rendu loin de nous! Je démarre le moteur ainsi que le GPS... Eh oui! On a chassé (pour les néophytes ça veut dire que notre ancre a glissée sur le fond et qu'on s'est déplacé) avec notre nouvelle ancre Fortress. On s'est déplacé de 425' et tout ça sans rien accrocher. Comme on est maintenant bien ancré, on décide de rester à l'endroit où on est jusqu'au levé du jour. À 9h00 on lève l'ancre, avec Na Mar, direction St. Michaels. Journée nuageuse avec des vents du Nord à 10 Kn qui sont pratiquement tombés vers 13h00. Comme on est à moteur j'en profite pour écouter des CD francophones: Geneviève Jodoin, Pierre Lapointe et Mes Aïeux. Avant de jeter l'ancre, Normand prend soin de changer celle-ci pour notre bonne vieille ancre Bruce. Finalement, pourquoi changer une formule gagnante? On a affronté des vents assez forts au Lac Champlain et on a jamais chassé. On s'installe dans une petite baie face à St. Michaels (38°47'.35N 076°13'.20W). Julia Maria nous rejoint vers 17h00. On devrait être ici deux jours. Le lendemain on visite l'endroit: c'est un beau petit village un peu semblable à Catskill avec une quantité de petites boutiques de linges, de bijoux et de souvenirs. Le réveil du mercredi matin se fait à 6h00. On a peu dormi car il ventait assez fort. Après avoir écouté la météo, j'hésite à partir. Est-ce la fatigue qui me fait hésiter? Na Mar me sort des arguments convaincants et on lève l'ancre à 7h00. On déroule le génois au début puis rendu dans la Chesapeake on se décide à hisser toute les voiles. On est au portant, donc une belle navigation tranquille. Oups! La grande voile est débarquée de sa "track", dans l'enrouleur du mât, sur une longueur de 3 pieds. On se remet face au vent et réussissons à la remettre à sa place sans être obligé de la descendre. À 16h45 s'ancrons dans Back Creek de Solomons Island (38°19'.85N 076°27'.61W) à côté de Na Mar. Julia Maria n'a pu s'ancrer près de nous car son ancre Fortress n'accrochait pas! Il s'est installé un peu plus loin. Loin de moi l'envie de vous faire pleurer mais nous avons connu notre première journée complète de pluie et de froid ce jeudi 15 octobre. Nous avons sortis notre linge d'hiver ainsi que nos momies pour dormir. Cette pluie et ce froid devraient durer jusqu'à dimanche inclusivement. On a vraiment aucun problème à dormir. C'est plutôt le jour qui est inconfortable à cause de l'humidité dans le voilier mais on part la chaufferette avec la génératrice.
Finalement, voyager en voilier nous permet de voir le pays d'une façon différente. On est en dehors des endroits touristiques habituels. Se déplacer en autobus avec les travailleurs, discuter avec le chauffeur de taxi, la vendeuse d'une boutique ou la caissière de l'épicerie. Échanger avec une dame assise sur un banc de parc. Ça c'est aller à la rencontre du vrai monde, s'ouvrir au monde...

1 commentaire:

  1. bonjour les amis!!!!
    je vous suit,sur votre bloge,depuis une semaine!!! content de savoir que vous allez bien et jai bien rit quand Normand a perdu pied et tomber a la renverse!!!hi hi!!! bonne voile !!!!!!!!!!!!!!!!!

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