De Sandy Hook à Solomons Island

Le grand "Chef" à son fourneau, afin de nous concocter de bons petits plats pour notre longue descente.

Ciel du soir, le 22 octobre, depuis Sandy Hook.

Ciel de nuit, le 22 octobre, Sandy Hook.

C'est le samedi 23 octobre que nous nous décidons à entamer la descente vers Cape May. Comme nous avons l'intention de poursuivre "one shot" la remontée de la Delaware Bay, nous avons quitté notre ancrage à 14h00, afin d'avoir une marée montante pour la Delaware. Les deux voiliers qui nous accompagnaient, depuis New York, n'ont pus se joindre à nous car, un des deux à eu des problèmes de moteur. Beau soleil, à la pointe de Sandy Hook et chaleur dans "l'encloser". Ah! Que ça fait du bien. Normand est à la roue jusqu'au souper puis, je prend la relève pour la nuit. Ceux qui me connaissent savent que c'est un délice pour moi de vivre la nuit. Ça d'ailleurs été confirmé par une étude faite sur le sommeil, à l'Hôtel-Dieu de Montréal, que j'ai eu en mai dernier: mon cycle nycthéméral est décalé. Mon sommeil profond ne débute qu'à 5h30 du matin. Youpi! Je suis la parfaite candidate pour la nuit. J'ai eu un vent du Sud, à 10kn toute la nuit, avec des rafales à 17 kn. C'est un peu comme faire du rodéo, j'haïs pas ça. Nuit hyper tranquille et une chance que la musique est bonne, ça passe le temps. Mon homme a dormi dans le cockpit et repris la roue à 7h00.

Ciel du soir, le 23 octobre, océan Atlantique près de Manasquan Inlet.

Nous avons atteint Cape May à 11h00. Toujours un beau soleil et nous faisons le tour de la pointe. Quel contraste de température. Enfin le climat du Sud. Nous remontons la Delaware et, à 19h00, le vent tombe complètement lorsque je reprend la roue.

Ciel du soir, le 24 octobre, baie de Delaware.

Avons poursuivi la traversée du canal C & D pour jeter l'ancre dans Sassafras River, à 3h30, le 25 octobre. (39°22'.126N 076°01.316W). Tellement heureux d'avoir réussi un tel trajet. Ça donne confiance pour la suite du voyage. J'aimerais toutefois faire une MENTION SPÉCIALE: À celle qui m'a suivie durant ces deux nuit, avec son sourire, sa brillance lorsque j'étais dans le doute. Elle a su me donner la confiance d'entreprendre ces deux merveilleuses nuits. Et j'ai nommé... Roulement de tambour... Ta Ra Ta Ta... Cette chère Mme La Lune. Nous nous réveillons à 9h00 le matin, après une bonne nuit reposante, même si elle fût courte. Direction la descente de la Chesapeake Bay.

Phare rencontré dans la Chesapeake. Avec cette forme circulaire, ça donne l'avantage de ne pas accumuler de poussière dans les coins et on ne peut pas mettre les enfants en pénitence :)

Nous avons jeté l'ancre à 17h15 dans Maghoty River, au Nord d'Annapolis. (39°03'.792N 076°28'.154W). Nous avons quand même eu de bon vent dans l'nez à 15 kn.

Ciel du soir, le 25 octobre, Maghoty River.

On croyait avoir une nuit venteuse mais rien. À mon réveil à 6h00, aucun vent et une mer d'huile. Je réveille Normand, on saute dans nos culottes et, 15 minutes plus tard, l'ancre est levé et nous sommes en route. À 7h00, j'ai ouvert mon radio pour le Réseau du Capitaine et, YOUPI! C'est réussi. Mon premier vrai contact, avec relais. Encore des vents du Sud, dans l'nez, mais P.A. a fait son travail toute la journée. En fait, depuis que nous avons quitté Sandy Hook, c'est lui qui barre Sweet Madame Blue.

Voilà ce que fait mon premier "Second" pendant que P.A. fait le travail.

De bonne vagues se sont formées vers 13h00, avec des rafales à 23 kn. Nous avons quand même atteint Solomons Island, dans la Patuxent River. Nous avons ancrés à 17h00 au fond de Back Creek (38°20'.387N 076°27'.515W)

Ciel du soir, le 26 octobre, Solomons Island.

Journée de relâche aujourd'hui, le 27 octobre, à cause des vents et du passage d'un gros front froid. Avec une température avoisinant le 25°C, c'est maillot de bain, enfin! Malheureusement de courte durée car ça baisse à 15°C, vendredi. Mais quand ça passe, on en profite.

Le Réseau du Capitaine

Si vous désirez des nouvelles fraîches, vous pouvez aller voir les cours messages que j'envoie régulièrement à Nycole, du Réseau du Capitaine. Allez sur le http://lereseauducapitaine.qc.ca et cliquez sur "blogue des navigateurs".

J'ai enfin eu un contact, avec mon radio HF hier matin (le 26), avec le Réseau. Vous pouvez voir un résumé des discussions sur les "Vacations" de la journée.

De Troy à Sandy Hook

Ciel du soir, le 16 octobre, marina de Troy.

Nous avons quittés Troy, le dimanche 17 octobre, en direction de Catskill, afin de pouvoir remâter le lendemain. Journée tranquille, sans vent et du soleil, ce qui nous a permis d'enlever quelques épaisseurs de linge. Une chance qu'on a le "full encloser" pour nous tenir au chaud. Nous avons accostés à Catskill Marina à 14hoo. Il ne font pas de remâtage à cet endroit mais, comme nous avions des travaux à faire à la tête du mât, c'est un bel endroit pour ça. J'ai donc accosté poupe vers le quai et, ils nous ont prêtés un escabeau pour installer notre lumière D.E.L. et la poulie pour passer notre câble sur lequel sera installé notre antenne de radioamateur. J'en ai profité pour faire des brassées de lavage et prendre une bonne et longue douche chaude.

Couple d'arbres fusionnés, Catskill.

Les empreintes du chat de Catskill.

C'est le lendemain, lundi le 18, que nous nous sommes rendus à Riverview Marina pour le remâtage. Ils ont débuté le travail à 13h30 et à 14h00 le mât était en place. Il restait tous les ajustements à faire soit: fixer les haubans, installer la bôme et le hâle-bas, reconnexion du filage électrique et démonter la structure de bois qui soutenait le mât. Nous avons eu à peine le temps de monter le génois avant le crépuscule.

Remâtage.

Ciel du soir, le 18 octobre, Catskill.

Ciel du matin, le 19 octobre, rivière Hudson.

Nous quittons Catskill le matin du 19 octobre, à l'aube. Nous avons eu la marée contre nous jusqu'à 12h30 mais, par la suite, la vitesse s'est accrue considérablement. Nous avons donc pu nous rendre à l'ancrage au Nord de Croton Point, dans la baie de Haverstraw. (41°11'.552N 073°53'.712W).

Paysages d'automne en descendant la rivière Hudson. Comme Normand m'a dit: "Ça fait loin pour photographier des paysages d'automne quand on peut avoir la même chose à côté de la maison, à St-Donat." Bon. O.K. C'est bien la preuve que l'herbe est toujours plus verte chez le voisin!

Ciel du soir, 19 octobre, baie de Haverstraw.

Ciel du matin, le 20 octobre, baie de Haverstraw.

Avant de lever l'ancre, Normand m'a installé une antenne temporaire, afin de tenter un contact avec le Réseau du Capitaine, à 7h00. Ce fût pratiquement réussi. J'entendais très bien l'Afrique et les Canaries et, j'ai entendu "Namar" depuis Grenade. Nycole m'a aussi entendue mais la transmission est devenue difficile par la suite. Nous avons donc levé l'ancre en direction de Sandy Hook. Un peu après le Tappan Zee Bridge, nous avons rejoint un voilier et un catamaran qui étaient devant nous. Normand me dit: "Mais! C'est Meteo" et, à ce moment, on entend son copain "Vergo" lui dire: "Normand, du Sweet Madame Blue, est en train de nous dépasser". Après avoir établi un contact radio avec eux, nous avons poursuivi, en flottille, jusqu'à Sandy Hook. La marée étant de notre côté, avec des vitesses de 8 kn, sur le fond, nous sommes arrivés à 15h00. Après deux tentatives d'ancrage avec notre nouvelle ancre "Delta" de 35 lbs, rien à faire, à pogne pas!!! Nous avons remis notre bonne et fidèle "Bruce" et elle a accrochée du premier coup. (40°25'.043N 074°01'.237W).

Ciel du soir, le 20 octobre, derrière le mûr brise lames de Atlantic Highlands Marina, Sandy Hook.

Repos pour 2 jours, par la suite, car un front froid et des vents assez forts se pointent. Mais, alors que nous nous reposions dans le cockpit, hier après-midi, deux oiseaux rares se sont pointés au loin. Je les apercevaient glisser doucement sur les vagues de la baie de Sandy Hook. De temps à autre, je les voyais s'envoler vers le ciel puis, retomber sur les vagues avec fracas. Lentement et surement, ils s'approchaient de nous en continuant leurs cabrioles. J'ai donc sorti ma caméra afin de pouvoir capter la danse de ces deux spécimens. J'avais la crainte qu'ils s'éloignent à la vue de ma caméra, mais non, au contraire. Ils ont redoublé d'ardeur pour augmenter le niveau de difficulté de leurs sauts. Et voici, plus bas, ce que j'ai pu capter.

Enfin le départ

Au moment où je vous écrit, je suis bien attachée au quai de la marina de Troy (pas vraiment moi mais mon voilier). Étant donné les vents annoncés pour les deux prochains jours, nous avons préféré s'installer ici avant de poursuivre pour le remâtage à Catskill.

Voici un bref résumé des derniers jours. Vendredi dernier (le 8), nous avons eu la visite de quelqu'un du Réseau du Capitaine, qui a évalué notre radioamateur et m'en montrer les rudiments de base. Tout fonctionne à merveille. Nous étions donc prêt à faire le magasinage d'une marina pour le démâtage. Oups! Rien de disponible à Shelburne pour la semaine prochaine mais il nous conseille de rappeler lundi la responsable. Entre-temps, on profite de la fin de semaine pour faire notre grosse commande de provision et les derniers achats. Normand prépare la structure de bois pour soutenir notre mât et je range la commande dans les coffres et termine l'aménagement intérieur. Lundi nous réussissons à avoir un rendez-vous à Shelburne, après que Normand ai fait du charme (par téléphone) à la responsable, pour le lendemain 13h00.

Ciel du soir, lundi 11 octobre, marina de Plattsburgh.

Ciel du matin, mardi 12 octobre, marina de Plattsburgh.

Nous avons quittés notre marina à 8h00 afin d'arriver avant 13h00 (heure de notre rendez-vous) pour finaliser pump-out, essence et diesel. Nous sommes arrivés à 11h00 et comme on se dirigeait vers le quai de service, un employé nous a fait signe qu'ils étaient prêt pour nous démâter. Wow! Plus tôt que prévu. Après avoir bien solidifié le mât, on quitte direction Sud, à 14h00, en visant Westport mais, comme les vents seront du Nord on décide de poursuivre dans une magnifique petite baie, au Sud-Ouest de Wesport, juste au Nord de Cole Bay (44°08'.512N 073°25'.215W). Endroit superbe et avec une profondeur de 15' jusque près du bord. Il y avait même plusieurs Bernaches pour nous accueillir.

Ciel du soir, mardi 12 octobre, à côté de Cole Bay, Lac Champlain.

Ciel du matin, mercredi 13 octobre, à côté de Cole Bay, Lac Champlain.

Oh! Que les nuits sont froides à cette période de l'année. Nous voulions quitter tôt, donc réveil à 5h30, mais le brouillard a retardé notre départ. Nous quittons finalement à 7h15, toujours dans le brouillard, en me fiant à mon MERVEILLEUX GPS. Petite période d'éclaircie près de Crown Point (une chance parce qu'il y a de la construction et des traversiers). Juste après, l'épais brouillard reprend, je ralenti donc ma vitesse pour poursuivre au GPS. Nous ne voyons qu'à peine 5' chaque côté du voilier et tout ça pendant un bon 2 heures. Enfin, à 10h00, le brouillard se lève. Ouf! Assez fatiguant comme conduite. Nous arrivons donc à Whitehall à 14h15 et poursuivons notre route jusqu'au "lock" 9 où nous accostons pour la nuit, à 17h30. (43°21'.213N 073°29'.711W).

Le lendemain (14 octobre), réveil à 6h30 mais, comme il y a toujours un brouillard opaque, attendons un peu avant de prendre l'écluse. Nous quittons finalement à 8h00, toujours dans du brouillard, à vitesse ralentie et au GPS. Une chance que le canal Champlain est étroit, on peu voir de chaque côté pour se tenir au centre. Avons réussi à finir les écluses avant 17h00 (heure de fermeture) pour arriver à l'écluse fédérale de Troy (ouverte de 6h00 à 22h00) à 16h50. Après plusieurs appels sur VHF et coups de "horn", aucune réponse et la lumière est rouge (portes fermées). On s'accoste sur le mûr à côté et Normand se rend à pied à la cabane du "lock master". Celui-ci était bien assis devant son ordinateur, avec la musique à fond, et a sursauté lorsqu'il a vu Normand! Nous sommes finalement passés à 17h45 pour accoster au quai de la marina de Troy à 18h00. (42°44'.139N 073°41'.313W). Nous avons croisés beaucoup de Bernaches tout le long de notre journée.

Paysage d'automne, le 14 octobre, canal Champlain.

Couleurs d'automne, le 14 octobre, à l'entrée d'une écluse.

Faute d'avoir une figurine de grand-papa, pour Maxence, voici la photo de notre nouveau pensionnaire. Il s'appelle Rikiki et, ne pouvant supporter le climat de St-Donat, nous a supplié de le ramener chez lui, afin de retrouver sa température normale, dans la forêt tropicale. Avec notre grand coeur, nous n'avons pu refuser.

Comme il n'a pas eu son vaccin contre la grippe (nous on est protégé) et que la température frôle le point de congélation depuis quelques nuits (il faisait -1°C hier matin), nous devons bien le couvrir afin d'éviter un refroidissement fatal.

Je pense à vous.

Bienvenue à mon nouveau membre, Martin. Welcome to my new friend, Martin. Je ne vous oublie pas (on croirait une chanson de Céline Dion) et les préparatifs avancent. En fait, il ne reste qu'à évaluer le radioamateur et en apprendre les rudiments. Après c'est direction Schelburne, pour le démâtage, et aussitôt fait, le Sud et les écluses. L'éolienne va bien et le rangement est presque terminé. Il ne reste que "la grosse" commande de nourriture et nous serons prêt. Je vous reviens avec plus de détails dès que j'ai un peu plus de temps.

Hip! Hip! Hip! Hourra!

Et c'est réussi! YOUPPI! Une bonne chose de faite. Je parle ici de nos examens de radioamateur. Une formation assez ardue et complexe (surtout lorsqu'on le fait par soi-même). Il nous aura fallu presque trois mois pour assimiler toute cette matière. Mon homme a réussi avec un confortable 93% et moi un bon 83%. Un énorme et sincère merci à la merveilleuse Nycole du Réseau du Capitaine. Une perle à découvrir. Vous pouvez consulter le blogue des navigateurs, qu'elle gère d'une main de maître et qui recèle une mine de renseignements pour tous les navigateurs, sur le site http://lereseauducapitaine.qc.ca
Malheureusement, nous avons pris un gros mois de retard dans nos préparatifs. Notre voilier a été sorti de l'eau le 24 août. Nous devons faire l'application de la peinture anti-salissure, l'installation d'une éolienne et, bien-sûr, l'installation du radioamateur. Ce sont les éléments que nous rajouterons au voilier pour cette année. Cette lourde tâche sera faite en majeure partie par Normand. De mon côté, je m'occupe du côté confort de "notre maison flottante": ajout d'un matelas de "foam" avec fabrication de son enveloppe, coussin de "foam" et enveloppe pour la banquette principale, housses de protection pour toutes les banquettes du carré.
Comme nous changeons d'assureur, nous devons refaire le "survey" du voilier et en anglais. C'est lundi (le 6 septembre) que l'inspecteur doit passer. Notre ancien assureur, St-Paul, n'assure plus pour les destinations au Sud des Bahamas et ne couvre plus les dommages occasionnés par des tempêtes nommées. Nous nous tournons donc vers le marché de Londres avec les assurances "Osprey".
Nous n'avons donc pas vraiment de date précise pour notre départ. Une fois le voilier remis à l'eau, nous devrons évaluer la fiabilité des nouvelles installations. Nous avons aussi quelques travaux à faire dans notre logement de Montréal et finaliser la location de notre maison de St-Donat. Par contre, comme nous avons déjà fait le voyage l'année dernière, il est beaucoup plus facile de lever l'ancre rapidement, une fois prêt. La plupart du matériel nécessaire à un tel voyage est toujours à bord du voilier et n'attend que notre signal pour reprendre du service.

Et le retour... Ça va?

Très bien, merci. Et oui! Je ne suis même pas chambouler par mon retour "sur terre". Heureuse de revoir la forêt et la quiétude de St-Donat. Aussi heureuse d'être à Montréal et d'apprécier la proximité des services (comprendre ici le magasinage). Le premier réflexe, en mettant le pied dans notre logement de Montréal, a été d'ouvrir le téléviseur. Ce fût comme si nous n'avions quittés le Québec que depuis quelques semaines. Plusieurs pourraient croire que je suis devenue zen à force de vivre en symbiose avec la nature. Que tout bruit, trafic et mouvements effrénés de la ville me rebuterais... Pas du tout, et je n'ai aucune explication à ce phénomène. Probablement juste le fait de vivre. Oui, c'est ça je crois. Juste de vivre me rend heureuse. Peu importe l'endroit. C'est ce qui ressort et que je retiens de ce voyage: y'a vraiment jamais rien de grave et d'insurmontable dans la vie. En y mettant les efforts requis, l'humain est capable de belles et grandes choses.

Et maintenant, que se passe-t-il?
On se donne jusqu'au mois de juillet avant de reprendre les préparatifs du deuxième départ. Et oui! C'est notre prochain défi. Le test de cohabitation en milieu restreint fût concluant donc, on repart mais, cette fois, plus loin et plus longtemps. L'objectif: le sud, bien sûr, direction Grenade, Trinidad & Tobago et, peut-être, Venezuela. Durée: c'est là que les calculs commencent. La RAMQ autorise 182 jrs/an à l'extérieur du Québec et, les séjours de moins de 21 jours ne comptent pas dans le calcul. Nous avons aussi droit à une dérogation de 365 jours par période de 7 ans. Pour la RAMQ, l'année se calcule du 1er janvier au 31 décembre (une année civile). Donc, cette année (2010), on termine notre période de 182 jours autorisés. L'année 2011 sera celle où nous prendrons une dérogation et, nous ajouterons à cela, les 182 jours permis de 2012. Donc, la durée totale du voyage devrais être d'environ 1½ an. Ce qui est bien, c'est que nous avons déjà l'expérience des préparatifs et, malgré le fait qu'on double la durée du séjour, la quantité de "stock" à amener va certainement diminuer de moitié. On traîne beaucoup trop de chose, et surtout de linge, inutilement. Une fois à la chaleur du Sud ça prend: costume de bain, short et t-shirt, c'est tout. On aimerais, aussi, ajouter quelques éléments sur notre voilier: un autre panneau solaire, une éolienne, une hélice à trois pales et un système de radioamateur. C'est ce dernier élément qui occupe nos journées, depuis les dernières semaines: la formation de radioamateur. Ouf! C'est pas d'la p'tite bière. C'est normalement une formation de 15 semaines à raison de 3 hres/sem. Malheureusement, il n'y a pas de formation en été. Nous nous sommes donc procurés les manuels nécessaires et, devons faire notre apprentissage par nous-mêmes, afin de passer l'examen d'Industrie Canada. Comme on ne connaît personne qui s'y connaît et, surtout, qui pourrait nous aider, on y va à tâtons. On espère pouvoir débrouiller le tout à mesure qu'on va avancer dans nos volumes. Je dirais que mon QRM est de 4: je suis fortement brouillée. C'est le genre de codes à apprendre et, une chance pour nous, le code Morse n'est plus obligatoire. Nous connaissons aussi l'alphabet phonétique international, grâce à notre formation pour obtenir notre Certificat restreint d'opérateur (Maritime), le VHF. Pour le reste, je ne désespère pas. Avec de la volonté et de la patience, tout est possible. Il suffit d'y croire, sincèrement.

BONNE FÊTE NATIONALE À TOUS LES QUÉBÉCOIS.