mardi 17 janvier 2012

Compte rendu nav. Grenade/St-Thomas USVI

Départ de Whisper Cove Marina, Grenade, lundi 2 janvier à 13h30. Bonnes vagues à la sortie de la baie, s'amenuisant lorsque nous approchons de l'aéroport. Essuyons un grain, à la pointe Sud-Ouest de Grenade, puis direction Grand-Mal. Nous nous ancrons à 17h00, 12°04'.207N 061°45'.319W. Gilles nous avait cuisiné un de ces excellents riz, que nous avons dévoré avec appétit. La soirée et la première moitié de la nuit ont été pluvieuse.

Mardi 3 janvier: Départ à 4h00 sous un ciel nuageux avec légère brume. Ce fût assez calme, grand voile et moteur, jusqu'à la pointe Nord de Grenade, au levé du soleil. Puis le vent à monté à 22 kn, dans l'nez, avec des vagues croisées de 12' à 15'. Question de s'amarriner, nous étions bien servis. Par contre, il nous aura fallut 9 heures pour parcourir 30 milles nautique (mn). Cette fois, avons essuyé 3 grains durant l'avant-midi. S'ancrons à Hillsborough, Carriacou, à 14h00, 12°29'.081N 061°27'.738W. Normand descend à terre faire la douane de sortie. Petite anecdote. Au bureau de la douane, un Français sur place a eut 1000.00$ EC d'amende, car son bateau était à Tyrrel Bay au lieu de Hillsborough, et il s'était promené sur l'île la veille. Le douanier insistait sur le fait que le port d'entrée est Hillsborough et, tant que les douanes ne sont pas faites, tu ne peux aller ailleurs. Après que nos papiers ont été en règles, Normand a refait provision de diesel et, comme la navigation avait été rock and roll, nous avons décidé de rester sur place pour la nuit.

Mercredi 4 janvier: Quittons à 10h30. Vent au près avec grande voile et 3/4 génois. Cap 355°. Direction Deshaies, Guadeloupe. Je suis de surveillance, à la roue, jusqu'à 12h00, puis Normand prend le relais jusqu'à 20h00. J'en profite pour faire mon somme puis mettre mes notes à jour. 18h30 devons enrouler génois et diminuons la grande voile au 3/4 car vent dans l'nez. Je reprend mon tour de garde à 20h00, avec musique dans le voilier, et Normand fait sa nuit de sommeil dans le cockpit. Petite note. Snif! Snif! Les hauts-parleur du cockpit m'ont laché à Carriacou. Je parlais depuis longtemps de les changer, car le son était pourri mais là, ça devient essentiel. Surtout pour une mélomaniaque comme moi.

Jeudi 5 janvier: Nuit tranquille avec du vent 15 kn encore trop dans l'pif pour faire route à voile uniquement. Toujours de bonnes vagues croisées qui deviennent plus tolérables. À 6h30 Normand reprend la garde et je vais me coucher. Je me lève à 16h00 pour envoyer ma position. Normand désire rester encore à la surveillance, je retourne donc m'étendre. À 20h00 je reprend ma garde.

Vendredi 6 janvier: En début de nuit, à l'approche Des Saintes, essuyons un grains modéré avec de bonnes vagues puis, le calme plat, le long de la côte de la Guadeloupe, avec une mer d'huile. Nous nous ancrons à Deshaies à 8h00, 16°18'.432N 061°47'.825W. Comme la météo s'annonce toujours favorable pour remonter, et ce jusqu'à lundi, nous décidons de rester ici jusqu'à demain matin. Je me couche et dort comme une bûche. Normand profite de sa journée pour faire quelques petits travaux: plein de diesel, remettre eau dans réservoir, arranger «une patte» du poteau de l'éolienne qui a perdue une vis en navigation la nuit dernière, ajouter des «tours» de cordage dans l'enrouleur du génois etc... Soupons ensemble puis dodo pour les deux.

Samedi 7 janvier: Je me lève à 00h00 pour être capable de dormir dans la journée. Je réveille Normand à 5h15 et quittons à 5h45. Cap 310°. Grande voile et génois vent grand largue. Direction St-Thomas USVI. Longue houle au travers arrière avec vagues croisées. Le pilote automatique ne tient pas le cap. Devons barrer manuellement. Normand prend la roue à 9h00 et je vais me coucher. Je reprend la roue à 15h30. Normand mange et se couche.

Dimanche 8 janvier: À 3h00 Normand reprend la roue car je suis crevée. Très exigeant physiquement. Je tombe de sommeil et reprend la roue, après mon repos, à 12h00. Normand dine et poursuivons avec des relais aux 3 heures. Vers 14h00 devons remettre moteur car le vent s'est affaibli considérablement pour nous donner du 5 kn grand largue. Nous nous ancrons à 22h00 à Charlotte Amalie, St-Thomas, 18°20'.176N 064°55'.870W.

Résumé de navigation: Whisper Cove Marina à Grand Mal - 11 mn
Grand Mal à Carriacou - 30 mn en 9 heures = moyenne de 3.33 kn
Carriacou à Deshaies (Guadeloupe) - 230 mn en 46 heures = moyenne de 5 kn
Deshaies à Charlotte Amalie (St-Thomas) - 210 mn en 41 heures = moyenne de 5.12 kn

Depuis notre arrivée: Ayoye! On se gèle le derrière. C'est assez rigolo. Si j'arrivais du Québec, 27°C le jour et 22°C la nuit, je jubilerais mais, après avoir vécu près de 7 mois à des températures de 30°C, avec un humidex quotidien autour du 42°C, je trouve ça frèèttte. Par contre, ça dort bien. J'ai dû ajouté ma douillette sur mon lit et sortir mes «p'tites laines» pour le soir. Nous avons aussi racheté des choses qui nous avait été volé comme des piles «AA» et «AAA», lampes de poche et frontales, brosses à dents à batterie, pâte à dents, petit radio AM/FM, crayons à l'encre, à mine, efface, aiguisoir, «scotch tape», nécessaire compas et rapporteur d'angles etc... Nous en profiterons aussi pour refaire des provisions de papier hygiénique, mouchoirs, essuie-tout, savon (qui est beaucoup plus dispendieux à Grenade). J'ai aussi commencé à «yeuté» des robes et quelques chemises pour mon homme. Malheureusement, le petit café où nous allions faire de l'internet n'existe plus. Nous n'avons trouvé qu'un endroit à 6.00$ pour 1 heure de Wi-Fi. Ça devra attendre. Je ferais mes messages via winlink pour l'instant. Comme la semaine s'annonce assez venteuse et qu'il nous reste encore des achats à faire, nous demeurerons ici encore quelques jours. Par la suite, probablement un saut jusqu'à Culebra et peut-être le traversier jusqu'à Fayardo, Puerto Rico. À suivre...

lundi 2 janvier 2012

Vers le Nord

Tous les éléments se mettent ensemble pour que nous quittions Whisper Cove Marina aujourd'hui. Des vents favorables de l'Est, de plus ou moins 15 kn, avec une houle NE. Mon plan de route est le suivant: nous quitterons vers 13h00, pour s'ancrer au Nord de St-George soit Grand Mal. Nous lèverons l'ancre de là vers 3h00, le matin du 3 janvier, pour se rendre à Carriacou afin de faire nos papiers de sortie. Nous devrions y être pour l'ouverture des bureaux et, dès les formalités réglées, nous reprendrons la route vers le Nord avec, comme objectif ultime, St-Thomas aux îles Vierges. Je devrais envoyer ma position GPS, via winlink, régulièrement. Pour y avoir accès, vous pouvez aller voir sur le site du Réseau du Capitaine au http://lereseauducapitaine.qc.ca et vous cliquez sur "localiser les voiliers". Par la suite, vous vous rendez à Sweet Madame Blue et cliquez sur la petite boule dans la colonne "routes" pour voir nos relevés de position.

mardi 20 décembre 2011

Où en sommes-nous?

RÉPONSE: Encore ici.



Je l'avais bien écrit, lors du dernier message, nous sommes à la merci de bien des choses lorsqu'on navigue. En fait, ce qui s'est vraiment passé, c'est une légère épidémie de dengue (se prononce dingue). C'est un virus aussi appelé grippe tropicale. Les symptômes sont identiques à la grippe, mais, contrairement à celle de "chez-nous", elle se propage par un moustique diurne. Heureusement, pour Normand et moi, aucune contamination, à date. Par contre, Marie-France et Gilles (les propriétaires de la marina) en ont été atteint très lourdement. Comme nous nous sommes pris d'affection pour eux, il était normal de retarder notre départ, pour continuer à faire fonctionner leur commerce. Jean-Pierre du voilier "Quado" et Normand se sont donnés la main pour faire fonctionner le tout pendant leurs convalescences. Nous avons donc retardé les petits travaux du voilier. Quand Gilles a repris un peu de force, il nous a gâté avec de la langouste.



Maintenant que les travaux sont en cours, c'est la météo qui fait des siennes. Ça en deviens un "running gag" à la marina. Notre date de départ ne cessant d'être retardée, j'ai dit à Gilles hier, qu'après un consensus entre Normand et moi, nous demeurons à la marina jusqu'à notre départ! Quand??? Ainsi, aucune date n'est prévu et, comme rien n'est important à part notre retour au Québec pour le mois de mai, on se laisse vivre.
En plus, durant la période des fêtes, les douanes sont fermées. Pour faire nos papiers de sortie, à Carriacou, les bureaux sont ouverts le 28-29 et 30 décembre. Bien entendu, c'est si l'envi nous viendrais de quitter après Noël. J'ai aussi modifié ma route, avec une option pour Carriacou/St-Thomas en ligne direct. Une belle navigation de 3 1/2 jours. En fait, je dit belle, si les vents peuvent descendre en bas de 30 kn, passer du NE à l'Est et, la vague de 3 mètres au 7 sec., diminuer un peu.

En cette période des Fêtes, je vous offre ces fleurs de Bougainvillier et vous souhaite de prendre du temps pour vous, personnellement. De vous asseoir quelque instant en vous disant: "Qu'est-ce qui me ferais plaisir?" ou "J'ai envie de quoi maintenant?" et, si ce n'est encore fait, "Est-ce faisable?". Je vous souhaite d'être à l'écoute de votre coeur et de tout ce qui vous fait vibrer.

JOYEUX NOËL & BONNE ANNÉE 2012

dimanche 20 novembre 2011

Le plan de match


Comme nous commençons à nous complaire dans notre nouvelle vie, nous avons jonglé quelque peu avec les plans futurs. À part la sortie du voilier, début août, pour le carénage, notre Sweet Madame Blue n'a pas bougée de la marina de Whisper Cove. Nous y étions bien installés, un peu comme dans une résidence secondaire à Grenade. Maintenant que la saison des cyclones tire à sa fin (30 novembre), nous avons décidé de remonter vers le Nord jusqu'à St-Martin et, possiblement, les Îles Vierges. J'avais reçu des suggestions de route pour poursuivre le tour de la mer des Caraïbes, mais cette option demande une préparation au delà de ce que j'ai comme documentation et, surtout, comme énergie. Nous avons donc décidé de poursuivre en terrain connu pour les futurs hivers. Et oui! Nous deviendrons des "snow birds". Nous devrions entreposer notre voilier, chaque été, dans une marina de Grenade, pour reprendre la navigation des Îles des Caraïbes durant l'hiver. C'est quand même pas si pire comme projet de vie. N'aurait été de la RAMQ qui nous oblige à demeurer 6 mois par année au Québec, j'aurais facilement aménagé dans mon voilier de façon permanente.

Nous avons débuté le grand ménage et la réparation des quelques bris habituels du voilier. Nous devons réinstaller et fixer les réservoirs d'eau, d'essence et de diesel, et ranger tous le matériel, de façon sécuritaire, pour la navigation. Comme nous avions bien aimé les Îles Vierges, c'est à St. Thomas que nous aimerions être pour la période des fêtes et, surtout, pour se réapprovisionner, à moindre coût, du matériel qui nous a été volé. Peut-être aussi quelques robes et des chemises pour mon homme.

Mon plan de route est le suivant: Départ de la marina pour aller s'ancrer à Grand Mal, un peu au Nord de St. Georges (11 mn). Remonter à Carriacou pour faire les douanes de sortie (36 mn). Par la suite, nous aimerions remonter assez rapidement, pour redescendre lentement vers Grenade. Donc, Carriacou jusqu'au Marin en Martinique (125 mn). De la Martinique jusqu'à Deshaies en Guadeloupe (140 mn). De la Guadeloupe à St-Martin (145 mn). À une vitesse d'environ 5 kn, ça fait 3 grandes navigations d'une trentaine d'heures. Puis Virgin Gorda aux BVI (80 mn). Évidemment, il s'agit d'un plan de navigation et, comme nous sommes à la merci de Dame Nature et de l'humeur de l'équipage, le tout peu éventuellement se modifier.

jeudi 6 octobre 2011

Images de Grenade


***J'ai ajouté des commentaires sous les photos.***
Voici quelques photos de notre "misère" durant la saison des ouragans. Je vous reviens avec du texte bientôt.



Les photos ci-haut sont prisent de notre voilier, depuis la marina de Whisper Cove.
Ce qui suit, c'est depuis le Resort Laluna. Nous y avons passé un dimanche après-midi. Si vous allez voir leur site internet au www.laluna.com vous verrez la beauté de l'endroit. Le restaurant est tenu par un italien et, croyez moi, ça vaut le détour. Par contre, ce n'est pas donné, mais le prix vaut la qualité.

Normand en promenade.




La piscine d'eau douce, avec vue sur le mer des Caraïbes.

Vue de la marina. Nous sommes le voilier le plus à gauche qui possède une immense toile grise.


samedi 20 août 2011

Nouvelles de Grenade


Je sais, ça fait un bail que je n'ai rien écrit. En fait, comme nous sommes ici en attente de la fin de la saison cyclonique, il ne se passe vraiment rien de bien spécial à part, peut-être, quelques petits incidents...
Deux jours avant notre retour ici, nous avions su qu'il y avait eu des visiteurs "indésirables" sur notre voilier. Finalement, à part un bon ménage à faire, car tout était sens dessus dessous, et le vol de plusieurs babioles (lampes de poche, espadrilles, crayons, petit radio am/fm etc.) à remplacer, il n'y avait pas eu trop de dommages. Le pire fût, sans contredit, la poudre noire que les policiers ont utilisée pour faire un relevé d'empreintes digitales. C'était comme de la suie. Et, tout compte fait, le grand ménage était dû.
Le 3 août, nous nous sommes rendus à la marina Grenada Marine pour le carénage du voilier. Une semaine de travaux pour refaire la peinture anti-salissure sous la coque, et le nettoyage et cirage de la coque. Le 10 août, à 14h30, le voilier fût remis à l'eau et, à peine avions nous fait 1/4 de mille, que l'alarme qui indique que le moteur chauffe se fait retentir. Nous faisons demi tour, éteignons le moteur, et, avec l'aide du génois, nous nous rendons à un mooring de Grenada Marine. Il faut que je précise ici que les voleurs qui nous ont rendus visite, avaient coupés une partie de la corde de l'enrouleur du génois, et une écoute du "rail" de la grande voile. Une chance pour nous, Denis de "Prana" avait pu faire une épissure pour raccorder la corde de l'enrouleur, avant notre départ pour Grenada Marine. Après quelques vérifications, nous avons dû changer "l'impaler" le lendemain matin et, finalement, nous sommes revenus au quai de Whisper Cove Marina le 11 août. Nous y sommes depuis ce temps.
Entre-temps, j'ai également perdu l'usage de Linux. Suite à des problèmes avec Windows, j'avais réussi à tout faire mettre mes dossiers sur Linux par "le gendre". Malheureusement, alors que j'étais sur internet, l'ordinateur s'est subitement éteint, et, depuis, je ne peut ré-ouvrir Linux. C'est pour cette raison que, pour l'instant, que du texte sur mon blogue.
Nos journées se passe à faire des petits travaux sur le voilier, pour Normand, et beaucoup de lecture, pour moi. La température se maintien autour de 30°C le jour et 26°C la nuit, majoritairement ensoleillée, avec des averses de fin de journée de 15 à 30 minutes, sans plus. Le dimanche, journée à la plage de Grande Anse avec Gilles et Marie-France (de Whisper Cove Marina). Tranquillement, on se fait une routine de vie sur place.

P.S. Un salut tout spécial à mon nouveau membre, Lewis (comme dirait mon homme), et bienvenue dans mon "aventure". Gros gros bisous à toi et Christine.

vendredi 8 juillet 2011

Le retour à Montréal


C'est du 26 mai au 20 juillet qu'à lieu nos vacances à Montréal. Un bon 2 mois de repos avant la dernière étape de ce voyage. Ce sera la plus longue période de cohabitation en milieu restreint (le voilier), soit 9 mois et, cette fois, aucun plan de navigation précis. À part la période des ouragans, de juin à novembre, où nous devons naviguer près de Grenade (car c'est un région protégée), le reste du voyage se fera au gré des humeurs et des rencontres. Mais pour l'instant, L'HISTOIRE INCROYABLE de notre retour à Montréal. Le matin du 26 mai, Gilles, le propriétaire de la marina de Whisper Cove, est venu nous chercher au voilier à 6h45, pour nous conduire à l'aéroport. Oups! J'avais mal regardé l'heure du départ. C'était 10h00 plutôt que 9h00. Ça nous a permis de prendre un café, puis, enregistrement des bagages, douanes et embarquement à 9h30.

Sur le tarmac de l'aéroport de Pointe Saline, Grenade.

Le décollage.

Quelques "amis" navigateurs dans Prickly Bay.

True Blue Bay et une petite partie de la piste de l'aéroport.

La côte Sud-Ouest de l'île de Grenade.

Une belle vue de l'unique piste de l'aéroport de Pointe Saline.

Sur notre tribord, les îles Turcs & Caïcos.

L'arrivée à Miami. Les navigateurs qui connaissent l'endroit peuvent reconnaître au loin l'inlet.

Survol de Miami.

Encore plus bas.


L'atterrissage à 13h00. Remarquez bien la différence d'inclinaison de l'aile à mesure qu'on se rapproche du sol.
Une chance pour moi, j'ai eu le loisirs d'avoir une escorte avec une chaise roulante. Vue l'étendue de l'aéroport, je crois que je n'aurais jamais pu me rendre à la porte d'embarquement pour 15h30. Étant donné que nous avons un peu de temps devant nous, et une faim de loup, direction la jouissance sublime: pizza et coke. Je sais, c'est pas santé mais c'est tellement bon. Et la dernière fois, ça remonte au 26 mars, le jour de la fête de mon homme, à bord de "Monelisa".
Maintenant place à L'HISTOIRE DE FOU...
Ça commence avec un retard de 30 minutes lors du décollage de Miami à New York. En soit, pas si pire, sauf pour nous. Notre prochain vol de New York à Montréal est prévu pour 19h30 et, avec ce retard de 30 minutes, ça nous fait arriver à New York à 19h00. Une chance pour nous, nous n'aurons pas de bagages à récupérer, car ils seront automatiquement transféré dans l'autre vol. Mais, n'oubliez pas que j'ai une Sclérose en Plaques donc, une mobilité excessivement réduite.



Décollage de Miami.

Là, pour les connaisseurs, nous voyons très bien l'inlet "Government Cut".
Tout au long du trajet, je ne cessais de vérifier ma montre, mais il me semblais impossible de réussir à attraper notre vol de 19h30.



L'atterrissage à l'aéroport La Guardia de New York à 19h00.
Ai-je un ange qui me protège? Nous nous sommes précipités à la porte de sortie de l'avion et, comme un heureux hasard, un préposé attendait quelqu'un avec une chaise roulante. Il y avait même un nom d'inscrit sur la chaise (mais pas le mien). Normand lui raconte notre histoire et, le merveilleux préposé m'assoie dans la chaise. Nous partons alors à travers l'aéroport à la course. J'avais l'impression d'être dans une course de Formule 1. C'était digne des meilleurs films d'Hollywood. Et bien, après cette course folle, nous sommes arrivés à temps au comptoir d'embarquement mais... Imaginez quoi?
Notre vol vers Montréal est annulé. Je peut vous dire que tous les saints du ciel y ont passés. Et, l'avantage d'être en pays anglophone, c'est que l'on peut sacrer allègrement et fort. Ça fait tellement de bien. Après... On se rend à l'évidence qu'on ne peut vraiment rien y faire, et tous les pourquoi n'y peuvent rien. La seule question à se poser est comment? Comment j'avance avec cette situation? American Airlines nous propose un vol de remplacement le lendemain à 13h00, de La Guardia, ce qui nous ferais une arrivée à Montréal à 14h00 un vendredi ou, un vol à 9h00 le lendemain, mais, de l'aéroport JFK. Nous acceptons cette dernière proposition et, comme nous devrons être à JFK pour 6h00, nous décidons de nous y rendre directement et d'y passer la nuit. Ça ne sera pas la première fois qu'on passe des nuits plus ou moins blanche. On prend cette expérience un peu comme lorsqu'on fait de grande traversée de plusieurs jours. Normand part donc à la recherche de nos bagages, qui devais être dans le vol qui est annulé, et reviens vers 20h30. Comme il n'y a plus de navette entre les aéroports, nous attrapons un taxi au coût de 13$/pers. La distance à parcourir est d'environ l'équivalent de Montréal/Mirabel, mais en plein coeur du centre-ville de New York. Nous nous sommes installés dans un coin de l'aéroport où une douzaine de personnes étaient regroupées pour sommeiller, en attendant leurs vols du lendemain. Cette aéroport est presque désert jusqu'à 3h00 le matin, où les comptoirs American Airlines reprennent leurs activités. En plus, la climatisation est tellement forte, que s'étendre sur le plancher est une mission périlleuse. Nous avons quand même pu fermer l'oeil quelques heures.

Le plancher glaciale de l'aéroport JFK.

Belle décoration des mûrs de l'aéroport.
Vers 6h00, Normand est allé porter les bagages puis, avec l'aide d'une préposée aux chaises roulantes, nous nous sommes rendus dans la zone d'embarquement. Comme il y avait du tapis sur le sol, ça m'a permis de faire un petit somme. Comme Normand avait pu se payer un bon 3 heures durant la nuit, c'était à mon tour d'en profiter. En plus, il avait un bel écran géant devant lui, avec les nouvelles de CNN. À 7h15, il me réveille subitement et me dit de surveiller les bagages, car il doit aller vérifier quelque chose. Il revient à 8h15... SURPRISE!!! Notre vol de 9h00 vers Montréal est annulé mais... American Airlines nous offre un vol assuré avec Air Canada, à 12h00, mais à l'aéroport La Guardia. Le coût du taxi est assumé par eux et nous avons un coupon de 10$/pers pour un repas à JFK. Maintenant, nous devons tenter de récupérer, encore, nos bagages. Nous nous rendons au carrousel indiqué, et rencontrons 2 autres couples dans la même situation que nous. Après environ 30 minutes d'attentes avant d'avoir nos bagages, nous nous rendons tous dehors pour attendre le taxi. Pas besoin de vous dire que le repas j'en avais rien à foutre. Tout ce que je voulais c'était de me rendre à La Guardia au plus vite. Nous devons absolument prendre un taxi de la compagnie offerte par American Airlines. Comme il n'y en a pas de disponible, un premier couple "call" un taxi ordinaire à ses frais. Quand nous apercevons le fameux taxi que nous attendons, l'autre couple s'y précipite et, heureusement, nous avons pu nous joindre à eux. Maintenant, n'oubliez pas qu'il est environ 9h30, un vendredi matin d'une fin de semaine de 3 jours aux États-Unis (Memorial Day) et, comme à Montréal, il y a aussi un "festival" des cônes orange. Nous avons environ 5 miles de parcourus lorsque... Taratata...Ça se peut même pas! Même dans la meilleur comédie cinématographique, une telle histoire ne tiendrait pas la route. Mais, croyez-moi, je ne l'ai pas rêvé. Le taxi est tombé en panne. Non non, c'est même pas une "joke". Là, la seule réaction possible, nous avons tous pouffé de rire. Finalement, le pauvre chauffeur a réussi à repartir son taxi mais, à chaque mile parcouru, je me disais qu'on approchait du but sans jamais être certaine qu'on y arriverais. Finalement, nous y sommes. Maintenant, direction le comptoir Air Canada pour enregistrer les bagages. Comme j'étais à la toilette, il ne voulait pas prendre mes bagages pour les enregistrer. Chaque bagage doit être avec son propriétaire au moment de l'enregistrement. Une chance, je suis revenu à temps. Il aurait fallu nous remettre à la fin de la ligne d'attente, si je n'était pas revenu. Là, autre surprise! Sur nos billets et nos bagages, il y avait une grosse étiquette qui indiquait le mot "stand by". Pourtant, au comptoir d'American Airlines, ils nous avaient bien dit que le vol était assuré. Je savais qu'il y avait deux autres couples avant nous, qui auraient les premiers sièges disponibles. On se rend donc dans la zone d'embarquement. Un petit recoin, où les passagers de deux vols, arrivants et partants, sont regroupés. Normand me laisse dans ma chaise roulante, près du comptoir d'embarquement. Il se dirige vers le comptoir des billets et explique notre histoire de fou au préposé. Celui-ci lui répond: "Inquiétez-vous pas? Vous aurez un siège garanti, et pas dans le vol de 12h00, mais celui de 11h00. En plus, vous pourrez prendre un verre à ma santé". Lorsque Normand reviens, il est 10h30 et c'est déjà l'heure de l'embarquement. Enfin une bonne nouvelle. Air Canada nous a trouvé deux sièges en première classe. Un petit vol d'à peine 50 minutes avec jus, collation, croissant et gâteau. Après la récupération des bagages et la douane, taxi jusqu'à Cartierville, au coût de 40$. À ce prix, ça vaut pas la peine de faire déplacer des gens pour un transport, ou même, de payer pour laisser la voiture à l'aéroport. On sait déjà comment on y reviendra, le 20 juillet. C'est ici que j'ai envi de dire, ou plutôt d'écrire:"Tout est bien qui fini bien" et "Vive l'Aventure".