La Martinique

Juste un petit mot rapide parce que, enfin, j'ai accès à internet.

Nous sommes à Ste-Anne, en Martinique, depuis le 8 avril. Après 3 jours de navigation, depuis St-Martin, et un arrêt pour la nuit à l'Îlet de Cabrit, aux Saintes. Par contre, durant cette navigation, le câble sur lequel est installé mon antenne de radioamateur s'est rompu. Le contact verbal avec le Québec est possible, mais beaucoup plus difficile. Par contre, je ne peux me servir de mon «Pactor» pour envoyer ou recevoir des messages écrit.
Normand attend que les vents soient un peu moins forts pour tenter de monter à la tête du mât (57 pieds), et remettre un autre câble pour l'antenne.

Nous prévoyons demeurer ici au moins un autre 10 jours.

St-Martin

Une petite note via radioamateur (je suis pas encore allée à l'internet).

Nous avons quitté Virgin Gorda (Gorda Sound) à 4h00 le matin du 28 février. Ce fût une traversée à moteur, le vent étant très faible. Par contre, nous avions les courants contre nous... donc, 22 heures pour parcourir 88 miles (Simpson Bay). Je vous laisse le calcul de ma vitesse moyenne...
Trop fatiguée pour prendre le pont de 9h30, nous sommes entrés dans le Lagon avec le pont de 11h30 de Simpson Bay. Nous sommes ancrés face à l'hôtel Mercure (18°03'.595N 063°07'.018W) comme à notre habitude (c'est le coin des Québécois).
Une chance que nous avons pleinement profité du soleil des Îles Vierges car, depuis notre arrivée, «y mouille». Voici une petite statistique pour Saint-Martin: la moyenne de précipitation pour mars est de 59 mm. En moins de deux semaines, il est tombé actuellement 73 mm.
Ça explique un peu notre oisiveté. Normand ne sort que pour l'essentiel. Comme y'a pas de gros travaux à faire cette année, on complète l'entretien général, puis on file plus au Sud.

La suite des Îles Vierges

Comme prévu, nous nous sommes installés à une boule d'ancrage (la #79) à St-John. C'est 26$ par jour, mais ½ prix pour les «séniors». Comme j'en ai toujours un sous la main, nous y sommes restés 10 jours. C'est vraiment ici que la partie «vacances» de nos 6 mois commence. Par contre, une fois à St-Martin, les travaux et l'entretien recommence...

Chez-nous, la lune croisse de la droite vers la gauche, ici c'est du bas vers le haut.

Un des nombreux couchées de soleil à St-John, USVI

Un petit voilier/kayak gonflable... Ingénieux.

On croit que c'est un genre de voilier école. On le voit à chaque année, et il y a environ une vingtaine de jeunes entre 12 et 16 ans environ.

On quitte St-John le 19 février, pour faire nos douanes d'entrée dans les BVI, à Soper's Hole, puis direction Deadman's Bay pour 3 jours.
Ensuite, un direct sur Gorda Sound, Virgin Gorda, pour se préparer à un futur départ vers St-Martin. Nous sommes ancrer à côté de Prickly Pear Island (18°30'.393N 064°22'.382W). Le paradis des tortues et des chèvres de montagnes. 

St Thomas, USVI

Et bien oui! Nous y sommes depuis le 22 janvier déjà. Nous avons quitté St. Maarten avec l'ouverture du pont de 16h00, côté Hollandais, direction Virgin Gorda BVI. Comme le vent était finalement pratiquement nul, et que nous faisions que du moteur, j'ai modifié mon Cap pour un direct sur Charlotte Amalie, St. Thomas.
Une petite promenade pepère de 20 heures. Nous nous sommes ancrés à 12h00 dans Long Bay (18°20'.174N 064°55'.730W)

Depuis ce temps, Normand fait des aller-retour dans les magasins du coin, pour ravitailler le voilier pour cette saison, et le début de la prochaine. Normalement nous le faisions en 5 semaines, mais de façon très mollo. Cette année, après 2 semaines, tout est terminé. Nous devrions donc partir demain, le 9 février, pour s'installer dans le parc de St-John quelques jours.

Voici le contenant du filtre à eau du moteur.

Et vous voyez le beau trou dans le haut... Normand a bien tenté de colmater celui-ci mais rien à faire. L'eau pissait de partout.

Notre paysage quotidien, à l'heure du souper.

Changement de plan

Et bien oui. Encore une fois, les circonstances ont modifié notre route. Au large de la Dominique, en premier lieu, car nous avions le vent beaucoup trop dans l'nez. Afin de modifier le Cap, direction Névis.
Et puis, à 5h30 le matin du 14 janvier, alarme de surchauffe du moteur. Après vérification des courroies de l'alternateur et de la pompe à l'eau, il reste à vérifier le filtreur de la pompe à l'eau... il est rempli de cochonnerie. Lorsque Normand le remet, après l'avoir vidé, le contenant lui craque dans la main. Résultat... plus de pompe à l'eau, plus de moteur. Nous sommes au large de la Guadeloupe et dans la pétole. On rechange notre Cap direction St-Maarten. On réussi à se mettre à l'ancre sous voile, dans Simpson Bay, à 2h00 le matin de samedi 16 janvier. Nous étions partis de Whisper Cove Marina, Grenade, le mardi 12 janvier à 10h00. Une belle et longue navigation... Comme je les aime.
Nous sommes rentrés dans le Lagon hier, le 18 janvier.

Le nouveau macérateur

Comme le macérateur est un appareil que nous devons changer au deux ans, nous avons décidé de prendre les grands moyens pour, lors du prochain changement, nous éviter d'être dans la M....

Voici le résultat final:

Une belle valve on/off. Le réservoir peut être plein la prochaine fois, ça nous dérange plus.
Puis, un collet qui permet de défaire le macérateur et de travailler dans un espace moins restreint.
Au final, ça donne ceci:

Là on est en business.

Depuis quelques jours, il y a une belle fenêtre météo qui s'est ouverte pour une remontée vers le Nord. J'avais peur que cette fenêtre se referme avant la fin de nos travaux mais, heureusement, ça semble se poursuivre.

Si tout va bien, j'aimerais quitter Grenade mardi matin, le 12 janvier, pour refaire le même trajet que d'habitude: 48 heures au large pour Deshaies, Guadeloupe, puis un direct de 40 heures pour Charlotte-Amalie, St-Thomas USVI. Comme les vents semblent tourner autour de 10 kn, ça sera probablement moteur et voiles.

Retour dans le Sud

Pour bien commencer ma saison hivernale, j'aimerais souhaiter à tous mes lecteurs une merveilleuse année 2016. Jouissez de tous les beaux petits moments que le quotidien vous apporte et, lorsqu'on prend le temps de respirer un peu, ils sont nombreux.

Voici un aperçu de mon mois de décembre:

Le 6 décembre. Nous attendons le taxi qui nous mèneras à l'aéroport. Le sac à poubelle à gauche,ne fait pas parti des bagages... Ce sont nos vrais poubelles.

Nous avions quelques livres en surplus, mais ça c'est quand même bien passé... Aucun supplément de coût. Le départ à bien eu lieu à 6h00 tel que prévu, et voici un aperçu de ce que j'ai vu.

Et ce n'était pas la planète mars!!!

Arrivons à Miami.

Le trajet Miami/Grenada s'est fait de soir.

C'est le mardi 8 décembre que tous les gros travaux de remise en fonction et réparations du voilier ont débuté.

Le remplacement des «pattes» du moteur. Le meilleur moyen est de «jacker» le moteur avec un «cric» pour changer les pneus des voitures.

Un nouveau «strut» a été installé. C'est le bras qui tient l'arbre d'hélice, et que nous avions fait souder l'hiver dernier, suite à son bris.

La partie la plus difficile: ajuster le «shaft» ou l'arbre d'hélice (dans le bas de l'image) au moteur (la partie jaune). Après plusieurs pousse-tire-avance-recule-lève-descent, ça aura pris au moins 18 heures de temps... qui est inscrit sur la facture!?!

Enfin la mise à l'eau... Le 21 décembre 2015.

Comme nous avons été mis à l'eau en après-midi, et que nous devons attendre quelques heures afin que le voilier reprenne «sa forme» de navigation, nous dormirons à côté de l'endroit de mise à l'eau, et le mécano. viendra vérifier le tout demain.

Ce n'est finalement qu'à 12h15 que nous avons pu quitter. La météo n'était pas idéale: vagues de 2,3 mètres au 9 sec. avec vents de 30 kts à 90° et cap à 280°. Nous avons fait des pointes à 7.4 kts sur le fond (normalement autour de 5 kts). Nous sommes entrés au quai de Whisper Cove Marina à 13h15 (12°00'.612N 061°44'.020W).
Ce fût lors de cette petite navigation que nous nous sommes aperçus que le macérateur ne fonctionnait plus et que le réservoir septique était plein donc, petit débordement de la toilette et petit ménage.

Voici l'installation du fameux macérateur:

À l'avant plan, le tuyau blanc est celui qui amène le contenu de la toilette dans le grand réservoir. Le macérateur est le moteur noir qui permet d'aspirer le contenu du réservoir, de le broyer en petites particules (comme un «blender»), puis de l'envoyer, par le petit tuyau blanc, à l'extérieur.
Comme le moteur du macérateur est coincé, nous devons simplement changer d'appareil. 1ère étape, retirer l'ancien mais, comme vous pouvez remarquer, en enlevant celui-ci tout le contenu du réservoir va se déverser dans la cale du voilier. Il faut alors mettre rapidement un bouchon pour diminuer le dégât.

Ici, on voit le petit accès que j'ai pour aider Normand. Il faut pas que j'engraisse trop.

Et maintenant la contorsion de mon homme:

Il doit entrer par le coffre bâbord arrière. La colonne blanche est l'endroit où passe le gouvernail.

Il entre les pieds en premier.

Ensuite il doit se retourner pour se positionner afin d'avoir accès au côté tribord.

Il tente de s'installer le plus «confortable» possible.

Et commence le vidage de 25 gallons du contenu du réservoir, avec un petit plat de margarine. Vous pouvez remarquer que Normand a un bras de chaque côté de la colonne du gouvernail... Pas évident!

Et dire qu'il y en a encore qui pense qu'on est en vacances!