Ste-Lucie et St-Vincent & Grenadines (SVG)

Tel que prévu, nous avons quitté la Martinique le jeudi 4 avril. La veille, nous nous sommes ancrés dans la baie de Ste-Anne. J'avais prévu faire la traversée de nuit, car la houle semblait vouloir monter le jour. Je me suis couchée vers 20h00 et, à 1h30, je suis sortie quelques minutes dans le cockpit, histoire de sentir le temps... Je me suis recouchée. J'ai répété l'expérience à 3h00... Cette fois je le sentait. La lune venait de se pointer au dessus de la pointe Sud de la Martinique. J'ai réveillé Normand et nous avons levé l'ancre à 3h45. Belle navigation voiles et moteur, avec une belle grosse houle au 12 secondes (assez longue pour ne pas être inconfortable). 5 milles avant l'arrivée, le voilier s'est fait désaler. Un gros grain avec des pointes de vents à 36 nds. Nous sommes chanceux avec les averses de fin de parcours. Elles se pointent assez souvent, ce qui rince efficacement notre «maison flottante». Nous nous sommes ancrés à 8h30 à l'Est dans Rodney Bay, Ste-Lucie (14°04'.621N 060°57'.613W). Comme nous avions quelques petits travaux (installation d'une minuterie pour le frigo et changement huile et filtres), et que Marcel de «Au gré des vents» était dans la rade, Normand en a profité.
C'est le lundi 8 avril, à 00h00, que nous avons quitté pour le 70 milles qui nous sépares de Bequia, dans les Grenadines de St-Vincent. À moteur le long de la côte des îles (Ste-Lucie et St-Vincent) et sous voiles dans les canaux. J'ai fait ma nuit, jusqu'à 6h00, puis Normand a pri le relais le temps d'un petit dodo de quelques heures. Nous sommes arrivés à 14h00 dans Princess Margaret Bay, Bequia (12°59'.948N 061°14'.853W). Encore une fois quelques averses le long de l'île de St-Vincent. Et bien, après à peine 2 jours, nous avons levé «les feutres». Ça roulait beaucoup trop. Cette fois, par contre, nous n'avons que de petites traversées à faire. Les îles sont beaucoup plus proches. Donc, 25 milles pour atteindre les merveilleuses Tobago Cays. Navigation sous voiles, avec vents de l'Est à 16 nds. Une navigation de 5 heures. Nous avons tenté un ancrage du côté Nord de l'île de Baradel, mais c'était encore trop rouleur. Nous nous sommes donc ancrés du côté Sud (12°37'.911N 061°21'.417W). Comme nous sommes rendus dans le paradis de la plongée, des tortues et de l'eau turquoise, semblable aux Bahamas, nous devrions être ici quelques jours. Mais qui sait...

Les Saintes et la Martinique

Il semble bien que nous ayons décidé de suivre le même itinéraire que l'année dernière. Comme je n'ai pas eu le temps de visiter le zoo de Coluche, à Deshaies, je serais obligée d'y revenir l'année prochaine. Donc, après 3 jours à Deshaies, direction Les Saintes au Sud de la Guadeloupe. Navigation de 30 mn, à moteur le long de la côte Ouest de la Guadeloupe, puis un peu de voile entre la Guadeloupe et Les Saintes. Nous avons pris la balle d'ancrage #60 à l'Îlet de Cabrit, au coût de 9 Euro car l'ancrage y est interdit, le mercredi 27 mars(15°52'.466N 061°35'.828W). Le matin du 29 mars, nous étions prêt à faire le grand saut jusqu'au Marin, au Sud de la Martinique. Une navigation de 23 heures voiles et moteur. Au moteur le long de la côte de la Dominique, voiles et moteur dans les canaux séparant les îles. Nous avons quitté Les Saintes à 9h30, et nous nous sommes ancrés à la Pointe Malé, dans La Baie des Cyclones au Marin, à 8h30 le lendemain (14°27'.542N 060°52'.139W). Comme les prochains jours s'annoncent assez soufflants, autour de 30 noeuds, nous avons évité la baie de Ste-Anne, que nous ne connaissons pas encore. Lorsque nous l'avons longé, il devait bien y avoir une centaine de voiliers. Nous avons même établi un contact radio sur VHF avec de belles connaissances soit: «Au Gré des Vents» (Johanne, Marcel et ma belle Canelle que je gardais souvent l'année dernière) et «Monelisa» (Joanne et Roger avec qui nous avons beaucoup voyagé en 2011). Pour le moment, nous laissons le vent et la houle diminuer un peu, ce qui devrait se produire autour de mercredi en fin de journée. Nous prévoyons donc quitter pour Rodney Bay, Ste-Lucie, à la fin de la semaine. Une petite navigation d'environ 25 mn. (Message transmis par ondes radio, car je n'ai toujours pas accès à internet)

P'tit coucou de La Guadeloupe

Et bien oui... Nous avons jeté «la pioche» à 9h30 (heure locale)à Deshaies, Guadeloupe, ce dimanche 24 mars (16°18'.500N 061°47'.958W). Et je n'ai même pas pris le temps de vous mettre des photos, avant de quitter St-Martin. J'espère que l'attente de celles-ci ne brisera pas votre plaisir de les regarder. Nous avons donc quitté le lagon par le pont de 17h30, le vendredi 22 mars. Nous nous sommes ancrés dans la Baie de Marigot, à St-Martin (18°04'.023N 063°05'.910W) pour être en position pour le départ du lendemain. Le départ s'est fait à 4h45, samedi 23 mars. Nous avons contourné l'île par le côté Nord-Ouest. Je me suis couché vers 9h00, lorsque Normand à pris la surveillance, afin d'être reposée pour ma nuit de veille. Cap 143°, avec un vent autour de 70° à 12 noeuds. Je fût une belle navigation au près. J'ai même pris le temps de lire durant ma nuit de veille. Maintenant, le repos mérité et, pour la suite... Tout ce que je sais, c'est direction Sud.

Réflexion

«Faites que le rêve dévore votre vie, afin que la vie ne dévore pas votre rêve.» Antoine de Saint-Exupery

Rendus à St-Martin

Et bien oui... Nous avons finalement devancé nos plans de 24 heures. Comme la météo semblait plus propice, quoique assez identique, entre le 28 février et le 1er mars. La différence étant, qu'en partant le 28, les vents et la mer étaient plus forts au début, lorsque nous sommes plus éveillés et alertes, pour diminuer au fur et à mesure de la traversée, lorsque la fatigue se fait sentir. En partant le 1er, nous avions le contraire: le calme au début, devenant plus agité à la fin. Nous avons donc quitté Gorda Sound à 14h30. Effectivement, un vent d'environ 15 noeuds dans l'nez, qui a diminué progressivement pour devenir presque nul à notre arrivée dans la Baie de Marigot, St-Martin, à 6h00 le 1er mars. En fait, la traversée fût tellement tranquille, que j'ai lu une bonne partie de la nuit. Avec un cap à 110°, et le vent dans les mêmes valeurs, je savait que c'était une traversée à moteur. Le pilote automatique a fait la job et je n'ai croisé que 2 bateaux de croisières. Croisé est un bien grand mot, disons aperçu. Après avoir jeté l'ancre, je me suis couchée et Normand m'a réveillé à 8h00 pour que nous prenions la levée du pont de 8h15, afin d'entrer dans le Lagon. Nous sommes dans la Baie Nettlé, face à l'hotel Le Mercure 18°03'.672N 063°06'.985W. Comme il y a une boulangerie/pâtisserie où nous avons accès à internet, je pourrais peut-être, enfin, mettre quelques photos. Évidemment, comme il y a moins de découvertes, j'ai aussi moins de photos.

Nous avons bougé...

Et oui! Pas énormément mais, quand même, une petite navigation de 3.5 hres. Un peu plus à l'Est, et un peu plus au Nord... Nous sommes à une boule d'ancrage de Francis Bay, dans le merveilleux parc de St-John Island, toujours aux USVI (18°21'.878N 064°44'.904W). Devrions rester ici jusqu'à lundi, puis traverser les 2 milles qui nous sépares de Tortola, aux BVI, lundi.

Que faisons-nous?

R-I-E-N = Farniente totale. La première année, on découvre de nouveau territoires. La deuxième année, on re-découvre ces territoires, et en découvrons d'autres, non explorés avant. Et la troisième année... On se laisse tout simplement vivre mais, cette fois, dans les endroits favoris visités au cours des ans.
J'ai eu des plaintes que je n'écrivais plus aussi souvent (inquiète toi pas maman, je te nommerais pas). Il faut dire, qu'avec les années, nous ne sommes plus dans le processus de découverte. Il est vrai que nous découvrons encore, évidemment. Mais maintenant, comme nous avons fait le choix de devenir «snowbirds», nous sommes plutot des gens qui vivent sur un voilier 6 mois par année. Donc, maintenant, notre vie ressemble beaucoup à celle du Québec, l'autre 6 mois de l'année. Je n'irais pas jusqu'à dire «métro-boulot-dodo» mais presque... La routine du quotidien quoi! Mais avec un léger avantage: la possibilité de changer le paysage environnant, et ce, presque à volonté mais, toujours en tenant compte de «Dame Nature». L'autre raison de mon silence prolongé est l'absence d'internet, donc l'impossibilité de mettre des photos.
C'est donc pour ça que nous sommes ancrés à Charlotte Amalie, St-Thomas, depuis presque 1 mois. On aime la place, il y a beaucoup de commodités autour et nous ne rentrons au Québec qu'au mois de mai.